La Tunisie a été le premier pays à envoyer des équipes de secours et des aides d'urgence apès le séisme qui a secoué la Syrie lundi dernier à l'aube. Ces aides ont été ordonnées par le Président de la République Kaïs Saïed pour fournir l'assistance nécessaire à nos frères en Syrie. Ainsi des initiatives de soutien au peuple syrien ont-elles été mises en place. De plus, le Chef de l'Etat a décidé d'augmenter l'effectif du personnel diplomatique à Damas.
Certes, ces décisions ont provoqué un torrent de critiques, notamment de la part de ceux qui étaient derrière l'envoi de nos jeunes au jihad en Syrie. Il n'empêche, au-delà de sa portée symbolique durant cette tragédie, cette étape constitue une clé du rétablissement de relations apaisées entre les deux pays. Cet épisode qui tourne à jamais la page de la rupture des relations diplomatiques avec ce pays frère annonce la reprise des discussions dans la clarté, avec la Syrie pour l'accompagner sur le chemin de sa souveraineté nationale.
En effet, compte tenu du fait que les relations tuniso-syriennes remontent à 1920, cette réconciliation diplomatique est appelée à évoluer par étapes et avec des gestes concrets pour atténuer la souffrance de ce peuple et réparer le mal que de jeunes Tunisiens embrigadés lui ont causé.
De ce fait, la majorité de ceux qui évoquent avec des trémolos dans la voix leurs inquiétudes quant au rétablissement des relations diplomatiques avec la Syrie craignent en vérité que la réouverture d'un canal de discussion avec les autorités syriennes n'apporte de nouveaux éléments et des preuves tangibles sur l'affaire de l'envoi de Tunisiens au jihad dans ce pays. Ainsi, la pièce manquante du puzzle de l'enquête révèlera l'identité des vrais commanditaires du terrorisme.
