Le constat est implacable : Brazzaville n'est pas en capacité d'assurer la mobilité de ses habitants par le biais d'une unité de transport public dotée d'un parc automobile suffisamment renfloué. Et l'espoir suscité par la création, il y a quelques années, de la Société de transport public urbain (STPU), aura été de courte durée au regard du résultat sur le terrain et des difficultés qu'elle traverse.

Si, en effet, sur 177 véhicules acquis pour Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales villes du pays, seulement 34 sont opérationnels à raison de 22 dans la première ville et 12 dans la seconde, il saute aux yeux qu'en termes de rentabilité, une telle entreprise ne peut prospérer. Quant au service qu'elle propose à ses clients, il ne peut être de nature à leur procurer satisfaction.

Il est aujourd'hui impérieux de relancer la STPU en lui fournissant à nouveau des budgets conséquents pour abonder son parc, mais en désignant pour son administration des équipes expérimentées susceptibles d'en faire une société performante. L'on entend dire souvent qu'en raison des problèmes de maintenance qu'elle pose, l'activité de transport public n'est guère rentable.

Très souvent on le sait, les plans d'exploitation d'un certain nombre d'entités publiques subissent les contrecoups de conflits d'intérêt qui apparaissent dans leur mise en œuvre. La STPU a peut-être vécu de telles péripéties avant de tomber dans son état de quasi-faillite actuel. Le point positif réside cependant dans la décision prise par le gouvernement de lui apporter un appui financier en vue de sa relance.

Mais quand les 300 nouveaux autocars promis seront réquisitionnés, se posera à nouveau pour Brazzaville et Pointe-Noire le défi de l'aménagement des voiries urbaines. Ici également, promesse est faite de prendre le taureau par les cornes. Il le faut absolument.