Afrique: Potentialités africaines - Maroc, pays de football...

D'une ville à l'autre du royaume chérifien, le football a sa part de culte dans les atouts touristiques du pays comme le montrent les infrastructures qui lui sont dédiées.

A l'entrée du Complexe sportif Mohammed VI de Rabat, la capitale marocaine, une œuvre d'art pose sur un alentour verdoyant et peut ou ne pas attirer l'attention du visiteur séduit par l'impressionnante ceinture immobilière. Elle renseigne pourtant sur l'idéal que poursuit le joyau : faire du football un compagnon de tête dans la construction du pays, un trait d'union avec les autres nations africaines et du monde.

On trouve tout en blanc, posés sur un socle rappelant un terrain de football, une bottine la pointe piquée en équilibre, des figurines de joueurs saluant une victoire, peut-être un but, disons la gagne, et un ballon rond noir-blanc porté par un support métallique recourbé ci-haut désignant sans doute la cage du gardien de but.

Les investissements consentis dans l'agencement du complexe ne peuvent l'avoir été sans une dose suffisante d'audace, sans une volonté inébranlable de se projeter vers l'avant avec confiance.

L'idée de ce que le sport en général, et pour ce qu'il donne comme résultat aujourd'hui, le football en particulier peut servir de levier pour la jeunesse, est au cœur de la démarche des plus hautes autorités du Maroc. Le nombre de ceux qui sont sélectionnés, l'enthousiasme qui les anime, couronnent ce contrat.

%

À lui tout seul, le Complexe sportif Mohamed VI respire cette ambition de pousser encore un peu plus loin le rêve de servir l'avenir.

Comment parvient-on à entretenir une telle mégastructure ? Il faut beaucoup de moyens. Non seulement elle est tenue propre sur le plan physique mais elle doit avant tout répondre de l'objet pour lequel elle a été érigée. Celui de poursuivre la formation de l'élite dès le bas-âge et maintenir à bon niveau la sélection nationale, les Lions de l'Atlas dont la prestation au Mondial 2022, au Qatar, est jusque-là la plus élogieuse du continent à ce niveau de la compétition.

L'Académie du Raja

Visiter le Complexe sportif Mohammed VI ne dispense pas de découvrir d'autres structures de promotion du football dans le pays. À ce titre, l'académie de football du Raja Casablanca a sa place dans cet enchaînement quand on a fini de faire le tour des stades se trouvant dans d'autres villes du pays. Inauguré à la fin de l'année dernière, l'établissement prépare le futur de l'une des équipes, avec le Wydad son éternel rival, les plus en vue du Maroc référencée dans la capitale économique.

Hamza Sahili, le directeur général de l'Académie, est heureux de l'aboutissement du projet promis par le roi au club qu'il a rejoint en 2019 lorsque celui-ci a disputé la finale de la Coupe du monde des clubs de la Fifa en 2013 contre le Bayern Munich.

Bien que perdante, l'équipe était parvenue à ce haut niveau du tournoi faisant la fierté de tous. " Le rêve de nos jeunes est d'intégrer l'équipe senior, mais il est question de lier sport et éducation ", a-t-il précisé, ajoutant que tout est entrepris pour que les " Espoirs " consacrent du temps pour le sport mais aussi pour leurs études. De la sorte, des jeunes qui ne trouvent pas leur compte dans le club sont orientés ailleurs dans le monde du travail à la limite du diplôme de baccalauréat. Les dirigeants du Raja se déclarent disposés à partager leur expérience à leurs collègues du continent dans la formation des managers du football.

D'autres potentialités

Alors que le Maroc met l'accent sur le football comme on le constate, il ne laisse pas de côté les autres filières de formation. Dans ce cadre, un échantillon de jeunes inscrits dans les universités du pays a témoigné lors d'une rencontre avec des journalistes de l'accueil et de leurs conditions de séjour.

Deux garçons et deux filles choisis pour la circonstance ont présenté une note satisfaisante des rapports qu'ils ont sur place. Ils font partie de quelque 13 000 étudiants venus du reste du continent reçus chaque année au Maroc. Une bourse de soutien leur est octroyée par l'Agence marocaine de coopération internationale, et normalement si celle de leur pays d'origine est versée, ils s'en sortent bien.

Pour le Bissau-Guinéen et la Congolaise (Brazzaville) en passe de soutenir leur doctorat en Relations internationales et Economie après dix années d'études et pour le Soudanais et l'Ethiopienne inscrits depuis six ans, l'objectif à la fin de leur cursus universitaire, à moins que le sort en décide autrement, est de " retourner au pays contribuer au développement aux côtés d'autres compatriotes ".

On retient que s'il est loin d'avoir terminé son édification, même chose pour toutes les nations d'ailleurs, le Maroc avance sur plusieurs fronts.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.