Les constructions anarchiques envahissent, depuis quelques mois, le terrain situé de part et d'autre de la piste de l'aérodrome de Lisala, chef lieu de la province de Mongala.
Un envoyé spécial de Radio Okapi l'a constaté ce dimanche 12 février.
Des sources sur place attribuent cette situation au déplacement de plusieurs ménages vers la partie nord de la ville, fuyant la progression des têtes d'érosions.
Selon les mêmes sources, les constructions sur ce site non aedificandi met en danger, non seulement, les habitants qui y vivent, mais également les aéronefs qui atterrissent ou décollent de cette piste.
Des multiples témoignages reçus de certaines personnes qui effectuent des voyages à partir de l'aérodrome de Lisala parlent d'un danger permanent.
" Nous avions effectué un voyage de Kinshasa, lors de notre décollage, il y a les enfants qui jouaient à côté dans leurs parcelles, subitement ils sont sortis et venus sur la piste. Là on croyait qu'ils sont écrasés par l'avion ", a confié un homme à Radio Okapi.
Cependant, des habitants qui ont érigé leurs maisons à cet endroit, il y a quelques années, ne manquent pas cependant de justifications :
" Observe bien Lisala, vois-tu de ce côté-là ? Les habitants fuient... vous pouvez être engloutis la nuit dans l'érosion. Les gens viennent ici faute de place et des terrains où aller ".
Ces terrains non appropriés à la construction sont lotis par des autochtones, faisant croire qu'il s'agit de leur foret. Et depuis lors, les autorités étatiques assistent impuissantes à cette expansion anarchique de la ville de Lisala.