Congo-Kinshasa: L'heure est au sursaut d'orgueil national - La situation sécuritaire à l'Est : le rappel des troupes s'impose !

13 Février 2023

Les propos du président de la chambre basse du Parlement congolais exhortant les patriotes et nos militaires menant des combats sur les différents fronts à l'Est à un sursaut d'orgueil national, ne sont pas entrés dans les oreilles des sourds. Bien au contraire, son initiative fait des émules. Au pays, dans les cercles politiques, on en parle de plus en plus. Et dans la diaspora, les compatriotes pensent qu'il serait urgent d'appliquer toutes les thérapies que requiert la situation sécuritaire préoccupante à l'Est de la RDC. En tout cas, l'idée de Mboso Nkodia vaut son pesant d'or et fait du chemin.

Rappelons-nous que notre pays disposait d'une armée puissante qui faisait peur sur le continent.

Car, elle alignait à l'époque des officiers supérieurs de toutes les forces dont nombreux étaient sortis de meilleures académies militaires du monde. Le plus gros contingent venait de l'Ecole royale des cadets de la Belgique, suivi des finalistes de Saint Cyr en France. Des techniciens d'état-major et des brevetés d'administration militaire issus de l'académie militaire de Sandhurst, en Grande Bretagne. On se rappellera que quelques-uns de nos compatriotes sous le drapeau s'étaient distingués lors de leur formation militaire

aux Etats-Unis. Les pilotes militaires diplômés du meilleur centre d'entrainement pour pilotes de chasse d'Italie avaient émerveillé des foules lors des défilés lors de la fête de l'indépendance et de la fête de l'armée qui était célébrée le 14 novembre de chaque année.

Ce n'est pas tout. Les marins congolais formés en Chine populaire ont toujours laissé partout de bonnes impressions. Il en est de même des spécialistes de services de renseignements issus de meilleures écoles d'études stratégiques d'Israël et des Etats-Unis. Raison pour laquelle le maréchal Mobutu bombait chaque fois le torse en disant : " Si j'ai mis toute ma confiance dans nos militaires, notamment les fantassins, les commandos et les parachutistes, ... " c'est parce que l'armée à cette époque, alignait dans ses rangs, des techniciens de haut niveau, des officiers de haut rang dans leurs différentes disciplines. Bref, la crème intellectuelle de notre armée qui malheureusement a été dressée contre l'opposition et le peuple, et qui a été défaite avec les vagues de défection et de trahison.

Après que le président Mboso ait prévenu que si la Force militaire régionale ne s'intéressait pas à nous sécuriser, il a envisagé l'option de nous prendre en charge, selon l'adage qui dit qu'on n'est mieux sécurisé que par soi-même. Autrement, on n'est mieux défendu que par soi-même.

Depuis que cette idée-phare a été lancée à l'issue de la réunion qu'il a présidée dernièrement au

Palais du peuple et qui réunissait le Bureau de l'Assemblée nationale, élargi à la Commission Défense et Sécurité, le ministre de la Défense et une équipe de hauts dirigeants de l'Etat-major général, de plus en plus on veut en finir une fois pour toutes avec cette guerre de l'Est. De l'éclairage de toutes les vérités qui ont été dites, il était normal que Mboso tienne des propos exprimant sa révolte quand on sait qu'avec ses effectifs, la guerre de l'Est même si derrière le M 23, il y a l'armée rwandaise, ne pouvait pas s'enliser pendant autant d'années déjà.

N'oublions pas que si notre armée n'était pas infiltrée à l'intérieur et débarrassée de ses meilleurs cadres de commandement militaire, les sporadiques incursions qui sont enregistrées aujourd'hui, seraient stoppées l'espace d'un matin. D'où l'ingénieuse idée du président de l'Assemblée nationale et qu'un compatriote bien inspiré a enrichi en exhortant les gouvernants à songer au rappel des troupes.

Il était donc temps que nous regardons autour de nous pour chercher à savoir qui peut faire quoi pour éradiquer cette rébellion qui s'enlise à l'Est. La plupart des compatriotes et surtout ceux de la diaspora ne manquent pas de se révolter eux aussi pour les jérémiades de la RDC qui a finalement compris qu'elle était victime d'un complot international. Frappé d'embargo, notre pays ne pouvait pas acheter des armes pour se défendre. Pourtant, c'était dans son droit légitime. Il a fallu crier haut et fort aux complicités diverses pour que cet embargo soit finalement levé.

Il est donc temps de recenser les anciens finalistes de grandes académies militaires qui aiment leur pays et sont disposés à défendre son intégrité territoriale, si le pays faisait appel à eux. Trop, c'est trop! On a trop attendu et entretemps, ce sont des dépenses militaires qui s'accumulent et des pertes en vies humaines qui sont comptabilisées sur le terrain, alors que l'heure de la relance des programmes de développement a plus que sonné. Et il nous faut agir vite sans tergiverser et sans sentiment.

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