Cameroun: Succession,Chefferie de Famla II - Comment Momo Soffack le sous-préfet de Djebem veut semer le chaos

13 Février 2023

Sous-préfet de Djebem dans le Koung-Khi, région de l'Ouest Cameroun, MOMO SOFFACK Guy Bernard veut semer le chaos dans la chefferie traditionnelle de 3ème degré de Famla II, dans le groupement Bandjoun. L'administrateur civil est accusé de trafics divers pour installer un chef maudit, illégal et illégitime à la chefferie traditionnelle sus-citée.

Le 22 mars 2010, Sa Majesté NJINOU Maurice se suicide. La chefferie traditionnelle de Famla II n'a plus de chef. Et selon les coutumes locales, les enfants d'un chef traditionnel mort par suicide, ne peuvent pas lui succéder au trône. Chez les Bamilekés, la mort par suicide d'un chef traditionnel est une faiblesse extrême, une malédiction, une lâcheté et une incapacité à diriger son peuple. Pour cela, ses enfants sont disqualifiés pour la succession, afin de ne pas perpétuer la malédiction et la colère des dieux sur le village.

Après une assez longue vacance, le 16 octobre 2015, NDONGO Jean Mathieu Clément, sous-préfet de Djebem à l'époque, organise les consultations coutumières en vue de la désignation du nouveau chef. Comme indiqué plus haut, la coutume exclut les fils du chef qui a lâchement mis fin à ses jours par suicide. Des candidats se présentent, et le choix du nouveau chef est fait par les neuf notabilités coutumières du village Famla II.

Petit-enfant de la lignée royale, Anatole KENGNE est élu. Il a pour substitut, Maurice KAMKUMO. La désignation du nouveau chef traditionnel prend effet à partir du 16 octobre 2015. Et depuis lors, le village Famla II vit dans la paix, l'unité et l'harmonie prônées par le président de la République, Paul BIYA.

Momo Soffack Guy Bertrand ou la discorde sociale faite chair

Installé sous-préfet de Djebem le 05 novembre 2021, Momo Soffack Guy Bertrand, témoignent les populations en colère, se fourvoie dans tous types d'affairisme et mercantilisme administratifs, avec les fils du feu chef traditionnel Maurice NJINOU qui avait lâchement mis fin à ses jours, par suicide. Le 13 novembre 2022, avec une choquante condescendance doublée d'un vocabulaire brutal pour une personnalité de son rang, Monsieur MOMO SOFFACK écrit à Sa Majesté Anatole KENGNE

"occupant illégal de la chefferie de 3 ème degré du village FAMLA II", pour lui demander de libérer la chefferie.

Le 03 février 2023, il publie un communiqué dans lequel il indique que le 23 février 2023, il procédera aux consultations pour l'élection d'un nouveau chef traditionnel de 3 ème degré à FAMLA II, tout en précisant que "seules les personnes choisies au sein de la famille régnante", seront éligibles pour le poste de chef traditionnel de FAMLA II. Au grand dam des populations qui ne se reconnaissent pas en son activisme d'un autre genre.

Et pourtant, lors des consultations effectuées en 2015 par le sous-préfet de l'époque, et en présence des neuf notables coutumières, il avait été établi que le défunt chef n'avait aucun testament. Aussi, petit-fils de la famille régnante, Anatolie KENGNE sera-t-il élu par acclamation, puis soumis aux rituels d'usage, et présenté à un village en liesse face à son nouveau chef. Et depuis lors, le village FAMLA II a toujours vécu en paix, sans troubles. La preuve, après le sous-préfet NDONGO Jean Mathieu Clément qui avait conduit le processus des consultations ayant conduit à son intronisation, il y a eu un autre sous-préfet ( POUMIÉ Zacharie), avant l'arrivée de MOMO SOFFACK Guy Bertrand en novembre 2021, et que les populations de FAMLA II qualifient de " chef de terre fauteur de troubles".

Il est urgent et impératif de tirer la sonnette d'alarme sur Monsieur MOMO SOFFACK, ce sous-préfet de Djebem qui veut saper le bon travail qu'effectue le ministre de l'Administration territoriale, Paul ATANGA NJI, pour que les chefferies traditionnelles soient des catalyseurs de paix et d'unité. Le village FAMLA II du groupement Bandjoun n'a pas de problème de chef traditionnel.

Les populations sont fières de Sa Majesté Anatole KENGNE, et pour rien au monde, ne sont prêtes à accepter au trône, l'un des fils dont le père, chef traditionnel, s'est lâchement donné la mort par suicide. Un manquement et une faiblesse inadmissibles chez les peuples de l'Ouest. Attention, le sous-préfet de Djebem est entré en collision avec les fils du défunt chef traditionnel ( suicidé) Maurice NJINOU, pour dévoyer la chefferie, et attirer la malédiction sur le village ! Ces populations n'excluent pas d'ailleurs de marcher, pour appeler le chef de l'État à arrêter la forfaiture de MOMO SOFFACK Guy Bertrand.

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