Fin janvier, la Chine, plus gros créancier du pays, a appelé la Banque mondiale et autres partenaires à se joindre à elle pour travailler sur cette restructuration. Le ministre des Finances zambien, dans une interview accordée au Financial Times, rejette cette initiative qui retarde, selon lui, le processus.
" Le temps presse ", a déclaré le ministre des Finances, Situmbeko Musokotwane à nos confrères du Financial Times, percevant l'initiative de Pékin comme une distraction alors que la Zambie cherche à restructurer environ 13 milliards de dollars de dette extérieure cette année, dont près de la moitié est détenue par des banques chinoises.
Trois ans après que la Zambie a été le premier pays africain à faire défaut, les autorités cherchent des solutions urgentes. La Chine avait accepté l'année dernière un accord de principe d'allègement de la dette dans le cadre commun du G20. Mais depuis, Pékin semble trainer des pieds.
Multiplication des réformes
La Zambie multiplie de son côté les réformes pour apurer ses dettes et faire rentrer les devises. 2022 a été " l'une des meilleures performances budgétaires depuis des décennies " a déclaré le ministre. Le pays cherche également à regagner la confiance des créanciers. Le ministère des Finances a par exemple confirmé en fin de semaine dernière que des personnalités faisaient l'objet d'enquête à la suite d'un audit qui a relevé des irrégularités dans le versement d'indemnités.
La situation économique de la Zambie, qui fait figure de test pour les pays surendettés, est surveillée comme le lait sur le feu par la communauté internationale. En janvier, les autorités ont reçu la visite de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen ainsi que la directrice du FMI Kristalina Georgieva.