L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale, a mis en valeur, à l'occasion d'une réunion de haut niveau au siège de l'ONU à New York, l'acte courageux et héroïque de feu SM le Roi Mohammed V, à travers la protection apportée aux Marocains de confession juive, durant la Deuxième Guerre mondiale, face au régime nazi brutal et barbare de Vichy.
Cette réunion, qui a eu lieu jeudi, a été rehaussée par la participation notamment de Douglas Emhoff, époux de la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, Deborah Lipstadt, envoyée spéciale des Etats-Unis pour combattre l'antisémitisme, Ted Deutch, président de l'American Jewish Committee et Melissa Fleming, secrétaire générale adjointe aux Communications globales des Nations unies.
L'invitation par les Etats-Unis au Maroc de co-organiser cet événement sur la mondialisation des efforts internationaux pour combattre l'antisémitisme, est une marque de reconnaissance et d'appréciation des efforts et de l'engagement du Royaume, conformément aux Hautes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour lutter contre toutes les formes de discrimination et de haine, notamment l'antisémitisme.
Dans son allocution, M. Hilale a mis en relief l'engagement d'Amir Al Mouminine, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de préserver l'héritage de Ses Glorieux ancêtres, en promouvant la coexistence entre les Marocains de confession musulmane et juive, ajoutant que sous le leadership éclairé du Souverain, le Maroc a réussi à renforcer son rôle de leader mondial pour la promotion du respect culturel, religieux et civilisationnel.
L'ambassadeur a également relevé l'esprit de fraternité entre Marocains musulmans et juifs, prôné par feu SM Hassan II qui avait renforcé les contributions et l'engagement du Maroc en faveur du respect de la diversité cultuelle et culturelle.
Le diplomate a, en outre, mis en exergue la vision du Royaume en matière d'éducation pour contrer l'antisémitisme, rappelant l'événement de haut niveau sur "Le pouvoir de l'éducation: cas de l'antisémitisme", organisé par l'UNESCO en septembre 2018, lors duquel Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait souligné que "le racisme en général et l'antisémitisme en particulier ne sont nullement des opinions.
L'antisémitisme est l'antonyme de la liberté d'expression. Il manifeste la négation de l'Autre et constitue l'aveu d'un échec, d'une insuffisance, d'une incapacité à coexister. C'est le retour anachronique à un passé mythifié".
M. Hilale a, de même, relevé l'action du Maroc en matière de sensibilisation des futures générations, en mettant en lumière la réforme du système éducatif, qui intègre l'histoire et la culture juives marocaines dans les programmes scolaires au primaire et au collège, notant que le Royaume a choisi volontairement de miser sur la pédagogie et l'éducation pour résister aux illusions tragiques de la négation du Holocauste et pour combattre la haine en terre d'Islam.
Par ailleurs, il a affirmé que le Maroc reste déterminé à sauvegarder l'héritage et le patrimoine hébraïques du Royaume, en vertu de la Constitution de 2011, qui reconnaît que l'unité du Royaume "s'est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen".
L'inauguration par Sa Majesté le Roi de "Bayt Dakira" et la réfection des cimetières et des synagogues juifs sur Hautes instructions Royales, reflètent la volonté du Maroc de perpétuer sa mémoire hébraïque, a noté l'ambassadeur, soulignant que l'action du Royaume en faveur de la lutte contre le discours de haine et la promotion de la tolérance interculturelle et religieuse, reconnue mondialement, a valu au Maroc l'accueil, en novembre dernier à Fès, du 9ème Forum global de l'Alliance des civilisations des Nations unies.
Le Maroc joint la parole à l'acte, a déclaré M. Hilale, en rappelant que le Royaume a été l'initiateur de la résolution 73/328 de l'Assemblée générale de l'ONU, la première du genre portant sur la lutte contre les discours de haine, adoptée en 2019.
Le Maroc avait, également, initié la résolution 75/309, par laquelle l'Assemblée générale de l'ONU a proclamé le 18 juin Journée internationale contre les discours de haine, a-t-il conclu.
Co-organisée par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, Israël, l'Argentine et le Mexique, cette réunion a été l'occasion de rassembler les hauts responsables pour attirer l'attention sur la tendance inquiétante de la montée de l'antisémitisme et des discours de haine. Les discussions ont porté, notamment, sur les efforts et solutions efficaces pour faire face aux diverses manifestations de l'antisémitisme contemporain.