Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, était en déplacement en Afrique du Sud lundi 13 février. Il y a rencontré son homologue Naledi Pandor pour échanger sur les relations entre ces deux pays alliés, et d'une future visite du président sud-africain en Algérie.
Ce déplacement, à quelques jours du sommet de l'Union africaine samedi 18 février, confirme les liens forts entre Alger et Pretoria, qui se veulent les représentants d'un axe non-aligné sur le continent.
Des liens de " fraternité " et de " solidarité " salués par la ministre sud-africaine, " une relation spéciale ", mise en avant par le représentant de l'Algérie : l'ambiance était très amicale lors de cette rencontre à Pretoria.
Il faut dire que les deux pays partagent " une histoire forte " comme l'a rappelé Naledi Pandor, alors qu'Alger a soutenu l'ANC dans sa lutte contre l'apartheid et a même accueilli Nelson Mandela pour une formation militaire.
Mais les liens sont aujourd'hui surtout stratégiques, alors que ces deux partenaires souhaitent ranimer le mouvement de non-alignement, et s'entendant sur une position plus ou moins neutre quant à la guerre en Ukraine.
Pour l'Algérie, il s'agit de renforcer ses relations avec ses alliés, alors que le pays est en froid avec Paris, et voit d'un mauvais œil l'accession à la tête de l'Union africaine du président des Comores, proche du Maroc. Pretoria sera de plus un ami de poids dans le cadre d'une candidature pour remporter la prochaine présidence tournante ou encore intégrer le groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Sur le dossier du Sahara Occidental, l'Afrique du Sud reste également un soutien de toujours pour le Front Polisario, aux côtés d'Alger. Le président Cyril Ramaphosa avait d'ailleurs reçu son chef, Brahim Ghali, en octobre dernier.