Congo-Kinshasa: Critique constructif !

Dire que le Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, n'a rien fait depuis son accession à la magistrature suprême, ce serait une grande fourberie. Oui, un mensonge éhonté qui n'a pas sa place au sein de microcosme politique actuel.

En d'autres termes, critiquer abusivement, négativement haut et fort pour le plaisir de critiquer, sans fondement, c'est une tendance vilaine que l'on doit bannir illico presto et condamner avec la dernière énergie, pour décourager ceux qui la pratique et en même temps, favoriser un climat de confiance pendant toutes les phases du processus électoral : pré-électorale, électorale et post-électorale, quand bien même les convictions politiques ou idéologiques peuvent diverger d'une personne à une autre.

En effet, la CENI que chapeaute Kadima a mis au parfum l'opinion sur des progrès actuels concernant l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs (RFE) lancée le 24 décembre 2022 dans la première aire opérationnelle (A01), et le 25 janvier 2023 pour l'aire opérationnelle 2 (A02). D'ores et déjà, elle a tenu à rassurer l'opinion nationale ainsi que toutes les parties prenantes que le processus électoral en République Démocratique du Congo poursuit sa dynamique sans désemparer, et le chemin vers les élections libres, démocratiques et transparentes dans le délai constitutionnel est irréversible.

Pour ce quatrième cycle électoral, la CENI s'est fixée l'objectif d'identifier et d'enrôler les Congolais résidant à l'étranger dans le cadre d'un projet pilote prenant en compte cinq pays à savoir, l'Afrique du Sud, la Belgique, la France, le Canada et les Etats-Unis d'Amérique. Les 3 premiers pays étant dans le paquet de la deuxième aire opérationnelle, sont déjà en cours d'enrôlement depuis le 25 janvier dernier, alors que les deux pays restants attendent la troisième qui devra entamer l'opération, sans faute, conformément au calendrier électoral 2022-2027.

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Pendant ce temps-là, au PPRD, l'ancien parti au pouvoir, à l'issue d'une réunion tenue le 5 janvier dernier, Ramazani Shadary, autrefois dauphin de Joseph Kabila à la présidentielle de 2018, de surcroit Secrétaire permanent du PPRD, s'est dit non concerné par l'opération d'identification et d'enrôlement en cours en vue des élections de 2023.

La famille politique de Joseph Kabila dit également ne pas reconnaître l'actuelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante dirigée par Denis Kadima et appelle à la mise en place d'une nouvelle CENI pour garantir les chances égales entre les différentes parties prenantes au processus électoral. Ferdinand Kambere, l'un des adjoints, en a rajouté une couche pour discréditer davantage la centrale électorale actuelle. Cela valait réellement la peine ? Quoi qu'il en soit, il est primordial de faire très attention à ce genre de discours incendiaire. Critiquer c'est bien, c'est encore mieux lorsque c'est constructif et juste.

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