Après l'étape du Rond-Point des huileries, les équipes de l'hôtel de ville, encadrées par la Police nationale ont pris la direction de l'avenue de la libération, ex. 24 novembre, samedi 11 février 2023. Sur place, plusieurs bâtisses anarchiquement construites ont été démolies par les tracteurs routiers. La scène s'est déroulée dans le tronçon compris entre l'arrêt landu et le Rond-point Moulaert, en présence d'une foule innombrable des habitants de ce coin de la capitale congolaise.
Rien n'a été épargné, alors rien. Mosquée, bistrots, salons de coiffure, pharmacies voire maisons neuves, construits au mépris des normes urbanistiques ont été frappés par la rigueur de la loi.
Le spectacle est hallucinant, quelques témoins approchés par le quotidien " La Prospérité ", saluent cette mesure tout en déplorant la vente des terrains expropriés par certains agents malhonnêtes de l'Etat.
"Ce n'est pas mauvais de démolir ces bâtisses qui violent les normes urbanistiques, je suis bien d'accord. Mais, la question que je me pose est celle de savoir, qui attribue le permis de bâtir à ces victimes. L'hôtel de ville devrait plutôt s'attaquer aux causes lointaines en lieu et place de s'attaquer aux conséquences ", a déclaré Rodin, la trentaine révolue.
Sur le lieu, quelques scènes insolites se racontent comme quoi, " une dame se serait évanouie après avoir vécu la démolition de son dépôt à gaz "... " Une autre aurait connu un accident vasculaire cérébrale(AVC), après s'être rendue compte que la maison qu'elle occupait était destinée à être démolie, parce que le propriétaire auprès de qui elle l'a achetée avait déjà bénéficié des frais d'indemnisation "...
L'avenue de la libération, elle, a plutôt gagné beaucoup d'espace sur ce tronçon qui connait de temps en temps quelques embouteillages dus à l'exigüité de la route.
Le gouvernement provincial de la ville de Kinshasa entend étendre cette opération sur toute l'étendue de la métropole congolaise pour que celle-ci revêtir sa plus belle robe d'antan.