Les habitants d'Andoharano, à Ambanja, avaient de grands espoirs en 2021, lors du démarrage des travaux de réhabilitation de la " Route du cacao ", reliant la ville d'Ambanja à la grande partie d Andoharano, long de 43,500 km. Mais ils sont de nouveau déçus, car les travaux ont connu un retard.
Le retard contractuel de la construction, qui a duré vingt quatre mois depuis 2021, devrait prendre fin ce mois de février, mais selon l'estimation des techniciens de la mission de contrôle, seuls 52% sont achevés. Il existe une multitude de raisons pour lesquelles un projet peut prendre du retard. Fort heureusement, la plupart sont évitables. Il suffit d'un peu de planification et d'organisation.
Il reste encore de nombreuses améliorations à apporter, les canaux ne sont achevés qu'à 40 %. Seuls cinquante dalots sur deux cent dix sont installés. Les canaux d'irrigation auraient dû être construits à l'avance pour protéger le terrassement, mais certaines parties de la piste ne respectent pas ce système. Il n'est donc pas étonnant si les terrassements s'abiment facilement, dès que la pluie tombe en abondance. Les techniciens de l'entreprise avancent que la forte pluie en est la cause, mais on a remarqué qu'à certains endroits ce n'est pas le cas.
" On revit la même situation ", affirme un motard d'Ambodifinesy, qui parle du mauvais état de la piste. Car le plus souvent, c'est avec la moto que les gens se ravitaillent.
Barrière de pluie
On remarque également que la terre de remblai n'est pas compatible avec les conditions locales, surtout celles d'Ambodimagaramena.
Ce qui est surprenant, c'est qu'il n'y a aucune barrière de pluie le long de cette piste. Selon les informations obtenues, l'entreprise ne s'est pas empressée de construire des abris pour les agents de barrière. Joint au téléphone, le responsable du chantier préfère se taire. Quant à la pose de pavés, il reste encore beaucoup d'endroits lisses qui devraient être faits, selon le cahier de charges, mais beaucoup ne sont pas encore accomplis. Quant à la construction des ponts, on constate que les techniciens de la société ont du mal à les réaliser à cause des eaux, notamment à Andranomangidy, dans le village d'Antsamalà, de la commune rurale de Maevatanàna.
Il n'y a plus de voitures qui peuvent circuler à cause des crues et les riverains doivent utiliser des pirogues pour acheminer leurs marchandises et leurs motos. C'est vrai que la forte pluie était là, mais on a aussi remarqué que la technique n'est pas très bien maitrisée. Il convient de noter qu'il y a seize pieds qui doivent être jalonnés dans la rivière d'Andranomangidy pour porter le pont en béton armé de 70 mètres. Ainsi, les riverains qui vivent dans la partie sud d'Andoharano, sont dans de grosses difficultés, même si des activités commerciales gravitent tout autour.
Il est à noter que le ministre des Travaux publics, Jerry Hatrefindrazana, a effectué une visite à Ambanja, le 21 septembre 2021, en vue d'observer l'état d'avancement des travaux de réhabilitation de la piste. Durant ce déplacement, il a constaté un retard dans l'exécution de ces travaux routiers et la mauvaise qualité des réalisations. Il a donc imposé l'entreprise Egecom, qui se charge de l'exécution de ces travaux, une nouvelle échéance pour les réaliser dans le but de soutenir la population locale. Cette dernière devait accélérer la cadence afin de respecter le délai imparti,et le cahier des charges.