Un présumé voleur non identifié a été brûlé vif dans la matinée d'hier à Maninday.

La scène s'est déroulée dans l'enceinte du campus universitaire. Selon les témoignages reçus sur place auprès des personnes qui ont requis l'anonymat, l'homme aurait été pris en flagrant délit. " Ils l'ont appréhendé dans la matinée, ils l'ont tabassé et brûlé vif.

D'une façon générale, nous disons qu'il y a eu justice populaire car il s'est avéré que cet homme faisait partie d'un groupe de voleurs dans le quartier. Lui d'ajouter que " ils étaient deux qui étaient en pleine opération sur les lieux. Ils ont tenté de détrousser un étudiant. Ils ont été surpris par les autres étudiants qui étaient déjà sortis de leur logement pour secourir la victime. L'un des deux voleurs a immédiatement été maîtrisé par ces étudiants, l'autre voleur a pu se sauver.

Le groupe d'étudiants a mis fin à la vie du présumé voleur de manière atroce. Après avoir reçu des coups, les étudiants en colère l'ont aspergé d'essence puis l'ont brûlé avec des pneus. Les forces de l'ordre sont arrivées trop tard, l'homme était déjà mort. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame. L'on ignore pour l'instant si cette affaire sera portée en justice ou non. Les autorités demandent à la population de toujours déférer les présumés bandits devant les forces de l'ordre.

Une fois qu'un voleur est appréhendé, il faut l'amener aux forces de l'ordre. Vivant, il peut dénoncer ses complices et cela peut permettre aux agents de l'ordre de les arrêter. Cela aide aussi les forces de l'ordre à connaître les traces des bandits. En outre, la justice populaire est interdite par la loi.

Madagascar connaît plusieurs lynchages ou des tentatives d'exécutions extrajudiciaires chaque année. On peut dire que le phénomène est en partie dû à la perception répandue de l'impunité dans le pays miné par la criminalité. Face à l'insécurité, les étudiants ont choisi la vindicte populaire pour dissuader les voleurs à l'université.