Dans le cadre de la mise sur pied d'un large front des forces vives contre la 3ème candidature du président Macky SALL, la plateforme " Jàmm à Gën 3ème mandat " a entamé une série de rencontres avec les organisations politiques, ce, suite à la pétition lancée à cet effet, il y a quelques semaines derrière. A cette occasion, une délégation de la plateforme composée de Mamadou MBODJ, Souleymane GUEYE et autres, à été reçue par le président Thierno BOCOUM et par le Congrès pour la Renaissance (CRD).
Interpellé ce mardi, sur Iradio, Aliou Sané, coordonnateur de Y'en a marre, non moins membre de la plateforme Jamm à Gën 3e Mandat, soutient : " Comme annoncé, nous entamons aujourd'hui une série de rencontres avec les organisations politiques. Si vous vous rappelez bien quand la plateforme est mise sur pied, par des organisations de la société, sur cette question aussi importante que cette troisième candidature du président Macky Sall, nous avions dit que la cause transcendait les appartenances ".
Sous ce rapport, " Nous avions entamé à l'époque une série de rencontres avec la société civile d'abord, les mouvements citoyens, les activistes et ensuite les syndicats. Et aujourd'hui, nous en sommes à l'étape où il faut aussi rencontrer les organisations politiques pour arriver à bâtir une entité, une dynamique des forces vives aussi, voire plus grande que le M23 de 2011 ", a indiqué le coordonnateur du mouvement Y'en a marre, qui selon lui, : " La plupart de ces organisations politiques n'ont pas attendu qu'on vienne à eux pour qu'ils commencent à donner leur point de vue sur une troisième candidature du président Macky Sall. Donc, c'est des organisations qui sont déjà à pied d'œuvre. "
" Et aujourd'hui, nous pensons qu'il est important que tout le monde se retrouve autour de quelque chose de très fort pour qu'on puisse agir ensemble pour préserver la paix et la stabilité de ce pays ", a relevé Aliou Sané, membre de la plateforme Jamm à Gën 3ème Mandat.
A la question de savoir si la plateforme prévoirait de rencontrer le chef de l'Etat lui-même, il rétorque : " On n'est pas fermé à cela. S'il faut le rencontrer pour lui dire les yeux dans les yeux monsieur le président, vous n'avez pas intérêt à plonger ce pays dans une instabilité. Vous n'avez pas le droit de donner un coup de grâce à la démocratie sénégalaise, qui est assez piétinée depuis que vous êtes là. Vous n'avez pas le droit de faire reculer le Sénégal, de onze ans derrière pour une question de candidature pour laquelle vous-même, vous vous êtes battu contre le régime d'Abdoulaye Wade ", a-t-il laissé entendre.