" L'absence d'un adversaire qui assume sa guerre rend difficile, mais pas impossible la riposte qui, au demeurant, doit revêtir plusieurs dimensions. C'est l'une de ces dimensions que nous propose aujourd'hui le HCRRUN à travers l'atelier organisé à l'intention des Comités Locaux de Paix de la région des Savanes ". Ces mots du ministre en charge de la Sécurité au Togo, le Général Yark Damehame, en ouverture de l'atelier sur le thème, " Techniques d'écoute des communautés confrontées à l'extrémisme violent et lutte contre le phénomène ", ouvert ce Mardi à Lomé par le HCRRUN, en faveur des Comité Locaux de Paix (CLP) de la région des Savanes, viennent mettra en lumière la complexité de la lutte contre l'extrémisme violent à laquelle le Togo doit faire face.
Ouvrant les travaux de cet atelier dont l'objectif est de renforcer les capacités des uns et des autres surtout ces membres des CLP de la région précitée, sur les techniques d'écoute psychologique des victimes, a indiqué la Présidente du HCRRUN, Mme Awa Nana-Daboya, la lutte contre l'extrémisme violent est un " combat qui a une portée existentielle ". Et a-t-elle poursuivi, " le Togo, à travers ses filles et fils, s'emploiera à ériger les défenses aussi bien militaires que socioéconomiques et culturelles. L'organisation, par le HCRRUN, du présent atelier consacré à l'extrémisme violent et à la lutte contre ce phénomène répond à cette nécessité ".
Elle a tenu à expliquer le choix porté sur les CLP. D'après elle, ils ont été choisi parce qu'étant des " structures qui œuvrent pour la paix dans leurs régions et localités. Ils sont des émanations de toutes les couches sociales ".
Déjà ancrés dans des actons dans la dynamique de la lutte contre l'extrémisme violent, les représentants de ces CLP ont, au travers des exposés et communications portant sur des thématiques en lien avec ce fléau, non seulement, à appréhender son évolution dans le temps et dans l'espace, mais également de mesurer les conséquences de ce mal et les mesures prises pour l'endiguer dans le contexte togolais.
" Dans un pays comme le nôtre où se coudoient pacifiquement une quarantaine d'ethnies, il s'agira pour les communicateurs de mettre en relief la tolérance culturelle et religieuse qui a toujours caractérisé le peuple togolais. Par ailleurs, étant donné que les groupes extrémistes ont pour vocation de véhiculer la culture de la violence fondée sur le sectarisme et le repli identitaire, les exposés porteront également sur les techniques d'écoute dont l'objectif est de prévenir les conflits et d'aider les populations victimes à surmonter leurs traumatismes ", a aussi affirmé Mme Awa Nana-Daboya.
Durant les travaux, divers intervenants devraient se succéder. Il s'agit des experts du CIPLEV et des médecins psychologues de l'ONG AIMES AFRIQUE. Ceci avec pour principale tâche d'entretenir les participants sur les techniques d'écoute, comment aborder les populations aujourd'hui victimes de cet extrémisme violent.
D'intérêt capital pour le HCRRUN, l'atelier de Lomé, vient outiller les relais de cette institution que sont les CLP, et ensuite déblayer le terrain, pour des actions futures.