Après une tournée dans les régions, la DyTAES, Dynamique pour une transition agro-écologique au Sénégal, tient la quatrième édition des " journées de l'agroécologie " à Dakar, du 14 au 16 février. Le réseau, créé en 2019, fédère des organisations de producteurs, de consommateurs, des chercheurs, des privés et des élus locaux qui promeuvent une agriculture respectueuse de l'environnement.
Parmi les acteurs de référence présents aux Journées de l'agroécologie à Dakar, il y a Marieme Sow. Parfois surnommée " la maman de l'agroécologie au Sénégal ", la présidente du conseil d'administration d'Enda Tiers Monde est une pionnière. " En 1983 j'ai intégré l'organisation ENDA Pronat, qui a fait une étude sur les pesticides au Sénégal, raconte-t-elle. En cent ans, les gens ne pensaient pas que l'Afrique n'allait pas se nourrir sans les pesticides chimiques, donc ça a été difficile. Petit à petit, ça a percé, comme je suis aussi avec des nouvelles générations, tout cela, ça avance. "
Marieme Sow le martèle : il faut fédérer l'ensemble des acteurs pour changer de modèle. " Ça doit venir de la base. Que les collectivités locales, les communautés et la recherche se mettent ensemble pour dire à l'Etat : " voilà des réalisations, c'est ça qui doit constituer notre base de souveraineté alimentaire. "
Tester de nouvelles techniques
Oumar Ba est maire de la commune de Ndiob, dans la région de Fatick. Depuis 2014, il tente de nouvelles expériences, par exemple la pratique du " Zaï " pour les producteurs de mil. " Le Zaï est une technique agricole qui consiste à creuser un trou, et en mettant l'engrais organique dans le trou où on va semer, on réduit du simple au cinquième la matière organique utilisée. Il y a toujours de l'humidité au sein de la plante, et la plante résiste mieux ", explique l'édile.
Pour sensibiliser le grand public, une Nuit de l'agroécologie est prévue au Grand Théâtre National de Dakar jeudi 16 février.