De nombreux accidents de la route peuvent être évités, si l'Etat avait pris les mesures nécessaires. Le médiateur de la République, Demba Kandji, en est convaincu. "Sur l'autoroute Ilaa Touba, nous avons constaté qu'il y a des zones de silence, des poches de danger. Nous avons alerté le ministre en charge des Transports terrestres pour lui demander d'aménager des aires de repos. S'il y avait des aires de repos, avec des arrêts obligatoires, comme au Maroc, nos bus ne seraient pas conduits par des chauffeurs ensommeillés, au point de causer la perte de tant de vies", déplore-t-il, face aux acteurs de la société civile avec qui il a reçu dans le cadre d'une rencontre d'échanges hier, mardi 14 février 2023, à Dakar.
Le médiateur de la République trouve également que "l'accident de Sikilo, quel que soit l'heure de marche du bus, pouvait être évité s'il y avait des aires de repos avec arrêt obligatoire". Il suffit juste, pense-t-il, "d'aménager des aires de repos, de mettre des postes de Police avec des arrêts obligatoire et un chauffeur qui relaie un autre".
Ces mesures sont nécessaires, selon lui, pour arriver à une sécurité routière. "Les routes du Maroc étaient beaucoup plus accidentogènes, il y a de cela quelques années. Mais, c'est exactement les mesures de ce genre qui ont permis au roi de mettre un terme à cela. L'Etat Sénégalais construit des routes et des autoroutes, mais avec des véhicules laissés à la merci des conducteurs, qui sont parfois des tombeaux roulants".