A l'appel de la Société Civile, la ville de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, a connuhier mardi 14 février 2023 la paralysie quasi-totale des activités commerciales, administratives et autres.
Des jeunes des communes d'Ibanda et de Kadutu se sont positionnés en première ligne pour dresser des barricades principalement surles routes menant vers la frontière avec le Rwanda. L'objectif visé était d'empêcher toutmouvement des personnes et des biens entre ce pays et la République Démocratique du Congo.Ciblé comme soutien avéré des terroristes du M23 qui occupent plusieurs localités du Nord-Kivu, en dépit des résolutions des conclaves de Luanda et de Nairobi les enjoignant de les libérer, le Rwanda était au centre des chansons hostiles reprises en boucles par les jeunes manifestants tout au long de cette " ville morte ".
L'autre cible des jeunes était la force régionale de l'EAC (Communauté de l'Afrique de l'Est), déjà présente dans plusieurs localités contrôlées voire abandonnées par le M23, mais jusque-là peu pressée de mettre en œuvre le mandat offensif lui conféré par les Chefs d'Etat membres de cette organisation. L'attentisme des troupes de l'EAC face aux rebelles du M23 est perçu, par la Société civile de Bukavu, comme un manquement grave à leur mission de sécurisation et de pacification de cette partie de la République, en synergie avec les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo).
L'opération " ville morte " d'hier mardi à Bukavu se veut un avertissement aux rebelles du M23 et leurs parrains rwandais sur les capacités de jeunes congolais de se prendre en charge face à l'occupation militaire injuste leur imposée par un voisin belliqueux d'une part et d'autre part, une interpellation de la force régionale de l'EAC sur la nécessité de prendre ses responsabilités face à la mission lui confiée dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.