Il ne baisse pas les bras. Après avoir effectué deux grèves de la faim - en 2019 et 2020 -, Clency Harmon entamera une nouvelle action ce mercredi sur le parvis de la cathédrale Saint-Louis, à Port-Louis. C'est ce qu'il a déclaré lors d'une conférence de presse au centre Marie Reine-de-la-Paix, hier.
Le porte-parole de l'association Justice, réparation et restitution pointe du doigt la lenteur de la Land Division en ce qui concerne le dossier de l'expropriation des terres. "Elle ne marche pas. Les cas ne sont pas logés devant cette instance mais devant la Cour suprême. Cela prend encore plus longtemps pour que les faits soient rétablis. Les propriétaires sont bloqués durant encore plusieurs années."
Il a formulé plusieurs requêtes et en a même informé la cheffe juge, Bibi Rehana Mungly-Gulbul, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, ou encore le ministre du Logement et des terres, Steven Obeegadoo, en novembre 2022. "Mais je n'ai obtenu aucune réponse. Tout ce que nous avons fait est resté lettre morte."
Clency Harmon n'a trouvé d'autre solution que celle d'entamer, une fois encore, une grève de la faim. "Comme lors des deux dernières fois, je serai seul. Je vais essayer de tenir le plus longtemps possible. En tout cas, je ferai de mon mieux." D'autant qu'au fil des années, avec l'âge, cela n'est plus aussi simple. Mais il se dit prêt à prendre le risque.
Dès 11 heures, aujourd'hui, il commencera sa troisième grève. Pour rappel, les deux dernières fois, il avait tenu 11 jours.