Au Cameroun, l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et une vingtaine de personnes étaient, mardi 14 février, au tribunal militaire de Yaoundé, où ils ont été présentés au commissaire du gouvernement en vue d'une inculpation éventuelle. Mais il faudra encore attendre avant de connaître les suites de ce dossier, le magistrat militaire ayant renvoyé tous les suspects à l'étape des enquêtes préliminaires pour complément d'information.
L'attente aura été longue, très longue pour Jean-Pierre Amougou Belinga. A 14 heures, ce mardi 14 février, le magnat des médias et les autres personnes suspectées d'avoir joué un rôle dans l'assassinat de Martinez Zogo arrivent au tribunal militaire. Le commissaire du gouvernement est censé les y auditionner et décider des suites à donner à ce dossier particulièrement brûlant, qui tient le Cameroun en haleine depuis un mois.
Ils seront formellement inculpés et envoyés en prison en attente de procès, pronostiquent la plupart des observateurs, mais les minutes et les heures s'écoulent, et rien ne se passe. Renseignement pris, le commissaire du gouvernement et d'autres magistrats militaires sont en conciliabule au ministère de la Défense, signe de la complexité et de la délicatesse de l'affaire.
Trop de zones d'ombres
Ce n'est qu'après 22 heures que le commissaire du gouvernement va enfin regagner ses bureaux et entamer dans la foulée les auditions des suspects. Celles-ci seront suspendues aux alentours de minuit. La foule qui s'impatiente dans la cour est informée que finalement tout le monde retourne au secrétariat d'Etat à la Défense, pour complément d'enquête. Et un avocat de Jean-Pierre Amagou Belinga, d'ajouter, " il y a encore trop de zones d'ombre dans ce dossier. "