Lors d'une descente effectuée le 14 février dans quelques établissements de Brazzaville, le ministre de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation, Jean Luc Mouthou, a indiqué que des réponses urgentes doivent être apportées pour résoudre le problème de pénurie des tables-bancs qui oblige les élèves à écrire à même le sol.
A l'école primaire Antonio-Agostinho Neto (A.A.N.), dans le sixième arrondissement de Brazzaville, Talangaï, les salles de classe n'ont plus de tables-bancs. Les élèves écrivent par terre. " De nombreuses salles de classe ne sont plus équipées en tables-bancs, alors qu'il y a quelques années, il n'y avait plus aucun assis par terre. De façon urgente, nous devons tout faire pour que les élèves apprennent dans les meilleures conditions ", a déclaré le ministre Jean-Luc Mouthou.
Pourtant, il y a quelques années, toutes les salles de classe de cette école, comme plusieurs autres établissements, étaient pourvues en tables-bancs, grâce à l'opération coup de poing table-banc qui avait pour pari "Zéro enfant assis à même le sol". A partir de l'année dernière, le nombre de tables-bancs diminuait jour après jour. De deux élèves par table-banc, on est passé à trois puis quatre. Cette année, les salles sont vides, les élèves sont à terre.
Selon certaines sources, il y a des motos-tricycles (Kavaki) qui transportaient nuitamment les tables-bancs en direction d'une école privée de la place. Des responsables de l'école seraient impliqués. Actuellement, les services habiletés sont à pied d'œuvre pour tirer la situation au clair.
Après l'école primaire A.A.Neto, le ministre a visité d'autres établissements scolaires, notamment le lycée Ngamakosso où règne l'incivisme. " Nous devons donner de l'espoir aux enfants ; continuer à travailler, pour ramener tout le monde sur le droit chemin ", a fait savoir Jean-Luc Mouthou.