Les familles de déplacés de Masisi et Rutshuru vivent, depuis des jours, dans des conditions difficiles à Mugunga, à Saké, Mubambiro et même au-delà jusqu'à Bweremana, au sud du territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Ces personnes ont fui leurs milieux de vie à la suite des combats entre les FARDC et les rebelles du M23.
Pour certains, ils y sont depuis plus d'un mois pendant que d'autres continuent à arriver en fonction des menaces de combats qui pèsent sur leurs villages.
A Saké par exemple, ces déplacés manquent d'abri et de toute forme d'assistance.
" Nous ne savons où aller, nous ne savons pas quoi faire, nous sommes fatigués de fuir, nous venons de Kitshanga, Kalengera, ceux de Kibirizi sont ici, nous tous mélanger ici. Les combats se déroulent à Kingi et ils lancent des bombes vers Kirolirwe ", a lancé un déplacé.
Selon leurs témoignages, certains d'entre eux sont obligés de faire de porte à porte pour demander de quoi manger auprès des populations locales qui n'ont rien elles aussi.
" Nos enfants passent nuit sans manger et ceux qui vont chercher la nourriture dans les champs sont pris au piège par des combats et sont tués. Nombreux sont partis cette semaine et ne sont pas rentrés. Nous ne savons pas s'ils étaient combien. Ce sont les déplacés de ce camp qui sont morts là-bas et d'autres blessés ", a fait savoir un autre déplacé.
Hormis cette situation, plusieurs populations dans la région ainsi que les déplacés vivent dans la peur à cause des combats et bombardements qui ne sont pas loin d'eux.
Les autorités locales de Saké reconnaissent la situation précaire que traversent ces déplacés et plaident pour que les ONG humanitaires arrivent dans la région pour les assister.
De son côté, le chef de chefferie de Bahunde, Mwami Nicolas Kalinda, dit craindre l'apparition des maladies parce que la cité de Saké n'est pas approvisionnée en eau potable alors qu'elle fait face à un afflux de déplacés.