Afrique: 8ème congrès du GIERAF à Kinshasa - Les défis de la prise en charge de l'infertilité s'imposent sur le continent !

L'Afrique est le continent le plus touché par l'infertilité. Entre 15% et 30% des couples africains ont des difficultés à procréer. Les mauvaises conditions sanitaires sont un facteur aggravant, indique une étude scientifique sur la gynécologie.

En RDC, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani, a présidé le 8ème congrès du Groupe Interafricain D'étude, Recherche et d'application sur la fertilité, GIERAF qui s'est tenu à Kinshasa.

Organisé sous le thème principal " Défis de la prise en charge de l'infertilité dans le contexte africain ", le 8ème Congrès du GIERAF a connu la participation de plusieurs délégations venus de différents pays d'Afrique et de d'Europe. Il s'agit du Benin, du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Côte-d'Ivoire, du Sénégal, du Mali, du Togo, de la Russie, de la France ainsi que de la Tunisie, la Suède et de l'Inde, qui ont participé à ces assises par visioconférence.

Dans son allocution, le ministre congolais de la Santé a évoqué quelques difficultés liées à la lutte contre l'infertilité avant de proposer des pistes de solutions pour lutter efficacement contre ce fléau.

(..) " La disponibilité des interventions de lutte contre l'infertilité, l'accès à celles-ci et leur qualité continuent de poser des difficultés dans la plupart des pays. Le diagnostic et le traitement de l'infertilité n'ont souvent pas la priorité dans les politiques nationales démographiques et de développement ni dans les stratégies de santé reproductive, et ces éléments sont rarement couverts par le financement de la santé publique. Ajouter à cela le manque de personnel qualifié et l'absence des équipements et des infrastructures nécessaires ainsi que les coûts actuellement élevés des médicaments, constituent des obstacles majeurs, même pour les pays qui répondent activement aux besoins des personnes concernées par l'infertilité ", souligné Dr Jean-Jacques Mbungani.

%

Abordant les pistes de solutions pour lutter efficacement contre l'infertilité, il préconise aux pays de reconnaître dans leur politique sanitaire qu'il s'agit d'une pathologie qui peut souvent être évitée. Les dirigeants doivent comprendre que cette maladie est un problème réel de la santé publique dont le traitement est coûteux et peu accessible. D'où, il est important de reformuler une stratégie dynamique qui va intégrer la sensibilisation à la fécondité dans des programmes nationaux globaux d'éducation sexuelle. Cette méthode s'inscrit dans le cadre de la promotion des modes de vie sains afin de réduire les risques comportementaux, y compris la prévention, le diagnostic et le traitement précoce des IST; la prévention des complications liées aux avortements à risque, etc ".

Pour le Ministre de la Santé, Publique, Hygiène et Prévention, " le cadre de ce 8ème congrès est l'occasion d'examiner les tensions qui traversent le système de prise en charge de l'infertilité, de relever ses failles et ses fissures, pour réfléchir ensuite à ce que peut être, demain. C'est-à-dire une bonne régulation de cette prise en charge. L'objectif est de lutter contre l'infertilité en partageant les expériences et informations pratiques avec les acteurs engagés dans cette lutte.

Pour clore son intervention, le Ministre Jean-Jacques Mbungani a exhorté tous les participants à ce congrès, à capitaliser les résultats de ces assises afin d'arriver à une bonne prise en charge des cas d'infertilité et minimiser ainsi son impact sur la qualité de vie et le bien-être des populations.

Pour sa part, le Président du Congrès, le professeur Justin Mbokolo, a remercié le ministre congolais de la Santé d'avoir rehaussé de sa présence ces assises, malgré ses multiples occupations.

Signalons que le GIERAF a été créé en 2009 à Lomé et réunit des chercheurs et des professionnels africains, ayant un intérêt dans la prise en charge de l'infertilité du couple afin de leur permettre de mettre en commun les connaissances et partager leurs expériences pour améliorer la prise en charge en la matière.

 

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.