Algérie: Explosions nucléaires dans le Sud - Un massacre planifié contre le peuple algérien

ADRAR — Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga a affirmé, lundi à Adrar, que les explosions nucléaires françaises dans le Sud du pays constituaient un massacre planifié contre le peuple algérien et sa lutte pour l'indépendance, qui s'ajoutent aux crimes et massacres aveugles commis par mépris à la vie humaine et à l'avenir des générations, d'autant que les radiations de ces explosions à Reggane (Adrar) et In-Eker (Tamanrasset) avaient affecté tous les éléments de la nature.

Présidant les travaux d'une rencontre scientifique organisée, lundi, à l'occasion du 63e anniversaire des explosions françaises à Hamoudia à Reggane, le ministre a indiqué que ce sinistre anniversaire dans l'histoire des Algériens et de l'humanité entière incarnait les dangers et les drames causés par ces explosions.

Pour M. Rebiga, la commémoration de ce douloureux anniversaire qui coïncide avec la célébration de la Journée nationale du Chahid le 18 février de chaque année, sous le slogan "Fierté de la nation, serment des hommes", est une occasion pour mobiliser la volonté et renouveler le serment à l'Algérie, soulignant que ces explosions nucléaires avaient contaminé l'environnement et pollué la biosphère, causant plusieurs décès et des malformations congénitales, sans oublier leurs dommages sur la flore et la faune de la région dont la désertification, la prolifération de maladies et les mutations génétiques.

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Lors de cette rencontre organisée par le Centre national d'études et de recherches sur le Mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954 et l'Université Ahmed Draia d'Adrar, le ministre a appelé les spécialistes du domaine à jeter la lumière sur ces risques, en réalisant des études plus approfondies permettant de prendre en charge l'impact de ce crime colonial.

Les hautes autorités accordent un grand intérêt au dossier de la Mémoire nationale en général et au dossier des explosions et essais nucléaires français en Algérie en particulier.

Un documentaire regroupant les témoignages d'habitants de la région qui ont vécu ces explosions nucléaires a été projeté à cette occasion.

Lors de cette rencontre scientifique, les chercheurs et les historiens ont rappelé que la France coloniale avait procédé dans le Sud algérien à une soixantaine d'explosions et d'essais nucléaires en surface et en sous sol d'une puissance totale de 700 kilotonnes.

Les intervenants ont, également, insisté sur le fait que les explosions nucléaires françaises en Algérie constituaient un crime d'Etat contre l'humanité, planifié par les autorités coloniales françaises, élaboré par des scientifiques français et exécuté par des soldats français, qui ont ensuite été honorés par la France. Ce crime a été glorifié par les hommes politiques français et soutenu par les diplomates français, ce qui confirme l'implication de l'Etat français et de toutes ses composantes dans ce crime nucléaire.

Ils ont appelé, dans ce cadre, à réexaminer les circonstances et la gravité des explosions nucléaires françaises, d'autant que la France prétend qu'elles étaient sans risques et pacifiques et que leurs objectifs étaient scientifiques.

A l'issue de cette rencontre, il a été procédé à la signature de conventions de partenariat et de coopération entre le Centre national des études et recherches sur le mouvement national et la révolution du 1e novembre 1954 (CNERMN54), et l'université "Ahmed Draia" d'Adrar, d'une autre convention entre la direction des Moudjahidine et des Ayants-droit de la wilaya et l'Université "Ahmed Draia", et d'une troisième convention entre les deux directions des Moudjahidine et de la Jeunesse et des Sports, sur la coordination des efforts dans le domaine de la recherche sur la Mémoire nationale.

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