Plusieurs Chefs d'Etat et de Gouvernement du monde entier, et des représentants de ces autorités, parmi lesquels le président de la République du Sénégal, Macky Sall, ont pris part, le lundi 13 février 2023, à l'ouverture des travaux du 10e Sommet mondial des Gouvernements de Dubaï (Emirats Arabes Unis). Une occasion pour le Chef de l'Etat sénégalais, président en exercice de l'Union africaine (UA), tout en appelant à changer la perception du risque en Afrique et pour une Gouvernance mondiale équitable, de plaider à nouveau pour des partenariats gagnants-gagnants pour le continent. Selon lui, l'Afrique a le potentiel et il est possible de développer du capital qui se fructifie, pour le bénéfice des investisseurs et du continent.
La ville de Dubai, aux Emirats Arabes Unis, a abrité, du 12 au 14 février courant, le 10e Sommet des Gouvernement du monde. Ayant pris part à cet conclave mondial, le président de la République, Macky Sall, dans son intervention axé essentiellement sur 5 points, a revêtu sa robe d'avocat de l'Afrique qui, selon lui, "a le potentiel". Donc, insiste-t-il, "il est possible de développer du capital qui se fructifie pour le bénéfice des investisseurs et pour le bénéfice du continent".
Pour Macky Sall, il faut d'abord que le reste du monde, notamment l'occident et les partenaires au développement, revoit son regard par rapport au continent, en termes de risques en matière d'investissement. "Ce qui doit changer, c'est la perception, le risque n'est pas plus grand en Afrique qu'ailleurs. Ce qui renchérit, c'est la notation. L'Afrique paie ses dettes, respecte ses engagements", lit-on dans une note sur le discours de Macky Sall à ce sommet.
Ensuite, le président en exercice de l'Union africaine (UA) est d'avis qu'"On doit juger l'Afrique sûr ce qu'elle fait et non pas sur ce que, eux pensent que l'Afrique fait. Tout le problème est là. C'est un problème de perception qui est difficile à enlever de la tête des gens. Depuis quatre siècle, l'Afrique a beaucoup subi et aujourd'hui malgré ses efforts il y a beaucoup de facteurs qui bloquent son décollage, alors que l'Afrique a le potentiel avec ses 30 millions de Km2 de superficie, et les 65% des terres arables du monde sur le continent, ses fleuves, la main d'œuvre, il est possible de développer du capital qui se fructifie pour le bénéfice des investisseurs et du continent", vend Macky Sall.
Puis, déplore le président Sall, "La Gouvernance mondiale n'est pas équitable. Les 2/3 des membres des Nations Unies n'étaient pas indépendants à la naissance de l'organisation. Tout un continent est absent du Conseil de sécurité. Nous menons le même combat à la Banque Mondiale et au FMI. Au G20, nous l'avons gagné", explique-t-il.
Toujours dans son argumentaire, dans un autre registre, le de président de l'UA déclare que le contient n'a pas à s'aligner, concernant la crise russo-ukrainienne. "Sur la guerre en Ukraine, on s'attarde sur nos prises de positions. L'Afrique n'a pas à s'aligner. On travaille avec toutes les parties pour la paix car on est aussi victime de cette guerre. J'ai été à Sotchi pour parler à Poutine qui a pris des engagements qu'il a respectés car un mois plus tard les graines sont sorties par la mer noire. Nous continuons nos efforts de médiation", affirme Macky Sall, qui rappelle, en fin, que "L'Afrique s'organise pour être autonome sur le plan alimentaire en 5 ans".