"Nous (la Commission loyer) avions travaillé avec une baisse de 20% pour la tranche de 300.000 FCFA, 15% pour 300.000 jusqu'à 500.000 FCFA et 5% donc pour les 500.000 FCFA et plus. Mais, au-delà de la diminution de 5% (sur les 20% des loyers inférieurs ou égaux à 300.000 FCFA), les futurs locataires peuvent quand-même pousser un ouf de soulagement, grâce à la caution qui vient d'être fixé à 2 mois de loyer dont un mois et l'autre mois sera payé sur un 1/12. C'est-à-dire que si vous payez une location variant de 0 à 500.000 FCFA, vous déposez 500.000 plus 500.000 divisés par douze que vous étalez sur les 12 mois. Ça, c'est la caution. Elle peut vous être retournée quand vous sortez de la maison.
Maintenant, le prix du loyer n'est plus payé d'avance. Vous allez payer à la fin du mois. Nous avions remarqué que certains intermédiaires ou agences demandaient aux locataires trois à quatre mois de de caution. Maintenant, tout cela est banni et il y aura une Commission de régulation du prix du loyer. Ce qui n'existait pas quand on a voté la loi de 2014. Elle aura non seulement un pouvoir étendu sur le territoire national, mais pourra servir d'interface entre les acteurs. Il y aura aussi une professionnalisation des agences immobilières. Ce qui est important dans le secteur parce que des diplômes vont être demandés et une assise même financière va être demandée aux agences. Ce qui est nouveau.
Je pense que la protection du locataire et aussi du bailleur est garantie. Ce qu'on regrette un peu, c'est que beaucoup de bailleurs ont eu à augmenter le prix du loyer pour endiguer la baisse. Mais, une chose importante à souligner aussi, c'est que les bailleurs qui ont eu à respecter la loi de 2014, en pratiquant la baisse, ne sont pas concernés pour cette nouvelle baisse.