Une femme enceinte et son fils en bas âge ont été froidement tués près d'un site d'exploitation de saphir. Ils ont été décapités et leurs bourreaux ont emporté leurs têtes.
Scène de désolation à Sakaraha. Dans la matinée d'avant-hier, aux alentours de 7h30, les corps sans têtes d'une femme enceinte et de son fils gisaient non loin des mines d'extraction de saphir d'Ambokalava, dans la commune de Miary Teheza. La défunte est âgée de vingt-cinq ans. Son fils est en revanche un enfant en bas âge de cinq ans. Les malheureux sont originaires de la commune rurale d'Ambatoabo, dans le district de Tolagnaro. De source auprès de la gendarmerie nationale, les victimes sont venues à Sakaraha pour travailler dans les mines
d'exploitation de saphir lorsque cette mort tragique les a happées.
Les circonstances du double crime ne sont pas encore déterminées. La découverte macabre a été effectuée par le fokonolona en début de matinée. Néanmoins, c'est seulement en début d'après-midi que les autorités ont été informées. Aux alentours de 14 heures, le président de l'Association de chercheurs de saphir de la carrière d'Ambokalava s'est présenté au chef d'éléments des gendarmes chargés du bouclage des points criminogènes de Miary Teheza.
Traces disparues
D'après les déclarations du président de l'association, les indices susceptibles de permettre de remonter les pistes des auteurs de ce double crime sont encore insuffisants. À l'entendre, de fortes pluies qui se sont abattues la nuit ont emporté toutes les traces. À la lumière des informations commu- niquées, les auteurs du meurtre ont emporté avec eux les têtes de la femme enceinte et de son fils. Le fokonolona a passé au peigne fin les environs mais les recherches se sont avérées infructueuses, confirmant ainsi la thèse selon laquelle les tueurs en ont fait leur butin. Aucune explication plausible pouvant permettre de comprendre cet acte sordide n'est en revanche communiquée. Des éléments du poste de surveillance de Miary Teheza ont ouvert une enquête. Un constat a été effectué avec le maire ainsi que des membres du personnel médical auprès du centre de santé de base local. Les victimes n'ont pas de familles sur place. Leurs dépouilles ont été de ce fait prises en charge par le fokonolona et les autorités.
