La viande est devenue une denrée rare pour de nombreux ménages à cause de son prix élevé. Ceux qui sont obligés d'en manger ont réduit la quantité.
Marcia, une mère de famille, qui a fait son emplette au marché de Mahazo, mesure toutes ses dépenses. "La viande doit, obligatoirement, être au menu car mon mari ne peut pas s'en passer. Mais comme cela coûte cher, et qu'en parallèle, le prix des autres produits de première nécessité a augmenté, je dois limiter les dépenses. Je ne peux me permettre d'acheter que 125 g de viande pour six personnes, alors que nous consommions jusqu'à 500 grammes par jour, il y a quelques mois passés.", racontait-elle, hier. Depuis que le prix du kilo de la viande a augmenté, les bouchers constatent une baisse de la consommation. "On n'arrive plus à écouler en une journée nos marchandises, comme avant. La plupart de nos clients n'achètent que 125g, 250 g.", lance un boucher de Mahazo.
Beaucoup de ménages ont décidé de réduire la consommation de viande. "Nous ne mangeons plus de viande que le dimanche, désormais.", indique Samuel, un enseignant. Cette baisse de la consommation de viande est catastrophique pour les bouchers, mais elle serait bénéfique pour la santé. "Manger trop de viande est dangereux pour la santé. Cela favorise le cholestérol, les gouttes. Il ne faut pas, cependant, arrêter la consommation de protéine. L'équilibre alimentaire, composé de protéines, de lipides, de glucides, doit toujours être respecté. On peut bien remplacer la viande par de la protéine végétale.", exhorte le Dr Manitra Rakotoarivony, directeur régional de la Santé publique d'Analamanga.