Madagascar: AMBOHIPO - Mort suspecte de Lalao Rabezanahary

Brûlé et épuisé, Lalaoarisoa Rabezanahary, ancien Directeur régional de l'élevage, a été récupéré à son domicile, à Ambohipo, et est décédé à son arrivée à l'hôpital. Enquête.

Des supputations laissent perplexes autour du décès de Lalaoarisoa Rabezanahary, 59 ans. Il était le coordonnateur général d'un parti politique émergent et vice-président d'une association de jeunes pour Madagascar. Il occupait également le poste de Directeur régional de l'Élevage, de la pêche et de l'agriculture lors du précédent régime. Sa mort est survenue quatre jours après le meurtre abominable du fils de la vice-présidente de leur parti politique. Entre-temps, il n'a pas donné signe de vie. Le quinquagénaire vivait seul à Ambohipo. Son fils et lui se parlaient encore samedi matin. Le soir, il n'a pas répondu au téléphone. Et c'était pareil dimanche et lundi. Son fils a commencé à s'inquiéter. Mardi matin, un locataire l'a invité sur Facebook à vérifier chez son père car il n'arrivait pas à dormir tranquillement à cause de ses musiques lues en boucle au volume intense, de jour comme de nuit. Son fils s'est dépêché de le voir. À son arrivée, des voisins et des policiers du deuxième arrondissement qu'ils ont appelés étaient déjà sur place en train de porter son père épuisé.

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Des brûlures

Un policier décrit : " la porte était solidement fermée de l'intérieur. Les fenêtres ont été laissées entrouvertes. On a dû briser l'accès principal. Sa chambre n'était vraiment pas sens dessus dessous, mais on a constaté un petit désordre au lit. Des brûlures sont relevées dans son dos et son bras ". Le père de famille a été transporté à l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. " Je travaillais quand on m'a avisé. Il se trouvait en salle de déchoquage à mon arrivée. Je l'ai observé et me suis désespéré. Après quinze minutes, le médecin m'a dit qu'il nous a quitté ", raconte le docteur Lazasoa Rabezanahary, frère du défunt. " Il m'est difficile d'affirmer qu'il a été victime de meurtre ou pas. S'il y a des suspicions, laissons l'enquête le dire. Nous avons juste vu sa peau cramée et tout rouge. Nous réfutons le fait qu'il portait des traces de coups d'objet tranchant ", souligne-t-il. " Allumer sa radio avec un volume à fond n'a jamais été son habitude. Son smartphone était intact ", ajoute Simon Rasolofoheri-manana pour signaler le mystère finissant par le décès de son cousin. Le résultat d'autopsie reste secret. La famille est partie de l'HJRA, hier, avec le corps du défunt qui sera inhumé à Fandriana.

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