Deux bébés ont été interchangés à l'hôpital Dr A. G. Jeetoo, le 3 février. Une erreur due au "manque de personnel soignant" qui aurait pu avoir de graves conséquences.
Tout a commencé le 2 février quand C. et M., qui ne se connaissent pas, mettent chacune au monde leur enfant à l'hôpital Dr A. G. Jeetoo. Alors qu'elles se remettent de l'accouchement, les deux bébés sont transportés en même temps à la crèche hospitalière, où leurs noms de famille sont inversés.
Alors que les mamans ignorent que cette erreur a été commise, le lendemain, à midi, Madame C. est autorisée à sortir de l'hôpital, emportant le bébé de Madame M., qu'on lui a remis. Son bébé était, lui, encore sous surveillance. C'est une heure plus tard, après la "décharge" de Madame C., que l'erreur a été découverte. "Lors d'une inspection des médecins, ils ont découvert que ce n'était pas le bébé qui était censé être admis qui se trouvait devant eux. L'alerte a alors été donnée", indique une source concordante au sein de l'hôpital. Madame C. a donc été sommée de revenir pour récupérer son enfant.
Selon nos sources, en apprenant la nouvelle, les deux mamans étaient sous le choc et très remontées. Ce n'est qu'après l'obtention des analyses de sang des deux bébés que les choses se sont apaisées. Madame C. a donc accepté de regagner son domicile avec son enfant.
Nos sources ont indiqué que cette situation a été causée par un manque de soignants au sein de cet hôpital. "Des fois, il n'y a qu'une infirmière pour s'occuper de plusieurs enfants. An mem tan, pé gagn nouvo admision. Li pa fasil." Selon elles, le problème de manque d'effectifs a été avancé plusieurs fois aux autorités mais rien n'a été fait pour y remédier. "Le manque de personnel dans cet hôpital ne date pas d'hier. On espère que maintenant, ce sera pris au sérieux."
Le responsable de communication du ministère de la Santé et du bien-être nous a informés qu'une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cet échange de bébés et pour cibler les responsabilités. Il a ajouté qu'une enquête préliminaire a déjà été faite au niveau de l'hôpital et que les parents des deux bébés n'y ont pas consigné de plainte officielle.