Les casseroles de Jean Hubert Celerine n'en finissent pas. Après ses explications sur le renouvellement de son passeport, des zones d'ombre sur ses voyages aux Seychelles et à Madagascar laissent perplexe. Plusieurs questions surgissent. Comment Franklin, après avoir été arrêté pour possession de cannabis en 2019, a-t-il bénéficié d'un variation order afin qu'il puisse voyager aux Seychelles en février 2020 ? Comment est émis cet ordre ? Le principe, si le suspect est arrêté, c'est qu'il y a objection to departure. Le suspect peut alors soumettre une demande en cour, à travers son avocat, pour enlever cette objection s'il souhaite voyager. Il devra attendre le ruling du magistrat si, en même temps, la police n'a aucune objection.
Le magistrat tranche, tout en formulant des restrictions sur les pays qu'il peut visiter. Visiblement, dans le cas de Franklin, il a pu voyager sans aucune contrainte. Sous la Variation of Prohibition Order Made under sect 14 of the Bail (amendment) Act 2002, le 17 février 2020, le magistrat de la cour de district de Pamplemousses rend son ruling, autorisant Franklin à voyager aux Seychelles du 20 au 25 février avec un passeport restrictif. L'accusé devait se présenter, le 26 février 2020, à 9 heures, devant la cour de district de Pamplemousses.
Jean Hubert Celerine faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis 2019, pourquoi la police n'a-t-elle pas objecté à sa demande de variation order ? Nous avons contacté le DCP Choolun Bhojoo, patron de l'ADSU, car c'est cette unité qui avait arrêté Franklin. Il explique qu'il y a une enquête de l'ICAC et il préfère s'abstenir de tout commentaire. L'autre élément qui intrigue, c'est le fait que Franklin ait pu voyager sans que les officiers de l'immigration de ces deux îles ne l'arrêtent. Nous avons envoyé un courriel à l'Immigration and Civil Status des Seychelles et nous sommes dans l'attente d'une réponse.