L'appel du FNDC à manifester ce jeudi à Conakry, a provoqué une nouvelle vague de violences sur la route " Prince ". Des affrontements instantanés entre jeunes et forces de l'ordre ont régné de ce côté tout au long de la journée.
A certains endroits, ce sont des militaires qui ont été déployés. C'est le cas à Koloma et Bailobaya, deux quartiers en haute banlieue de la capitale guinéenne. Aucun cas de mort n'a été signalé pour le moment, mais des blessés par balles et des arrestations ont été constatés.
L'implication de l'armée dans la situation qui a prévalu sur la route Prince, n'est pas une première. C'est plutôt devenu une manière de faire pour le CNRD contre les manifestations à l'appel du FDNC. Donc cette fois encore les militaires sont massivement déployés sur le terrain.
A Koloma, ils sont toujours visibles. D'ailleurs c'est là qu'ils ont confisqué le matériel de travail du journaliste Abdourahmane Bah, correspondant de TV5 Monde en Guinée. Ce dernier était en train de filmer la situation le climat qui régnait sur place, notamment l'arrêt total de la circulation, ainsi que les magasins et boutiques fermés, quand ils ont mis mains sur sa caméra et retiré la carte mémoire.
Des cas des morts n'ont pas été enregistrés. En revanche, beaucoup de jeunes ont été blessés. On parle de six pour le moment, tous par balles. Comme d'habitude, le FDNC attribue les tirs à l'origine aux forces de l'ordre. C'est seulement sur la route Prince que l'appel à manifester du FDNC a occasionné une paralysie totale de toutes les activités quotidiennes.
Sur l'autoroute Fidèle Castro, le climat était plutôt tout autre. Même si quelques magasins et boutiques du grand marché " Madina " étaient fermés, le lieu grouillait de monde.