Dans le cadre des Assises de l'entreprise, le ministre des Finances et du Budget a présidé le symposium sur " l'apport des assurances dans l'économie nationale ". A cette occasion, Mamadou Moustapha Ba a évoqué la part du secteur de l'assurance dans le financement de notre économie.
Mamadou Moustapha BAministre des Finances et du Budget aux assises du CNP
. Selon M. Ba, à côté des outils classiques de collecte des ressources intérieures tels que les impôts et taxes, la mobilisation de l'épargne nationale constitue un levier important sur lequel il faudra davantage compter pour le financement de notre économie.
"Et c'est à ce niveau que le secteur de l'assurance, dans son rôle de collecteur d'épargne, est très attendu. S'agissant de l'apport des assurances dans l'économie nationale, je voudrais rappeler que si la fonction principale de l'Assureur reste celle de preneur et gestionnaire de risques, il n'en demeure pas moins que de par la spécificité de son modèle économique, caractérisé par une inversion du cycle de production, il constitue un investisseur institutionnel important ", a déclaré le patron des Finances.
Il a relevé que les assureurs disposent de ressources financières, devant être investies selon la règlementation du secteur sous forme d'actifs, qui doivent leur permettre de faire face, le moment venu, à leurs engagements envers les assurés et bénéficiaires de contrats, engagements matérialisés principalement à travers des provisions techniques.
"Mais du fait du décalage entre la perception de cette épargne, à travers les primes d'assurances, et sa transformation en indemnités de sinistres. Les actifs représentatifs de ces provisions constituées sont mis à la disposition des différents secteurs de l'économie, à travers des choix d'investissement permettant le financement de projets créateurs de richesses et porteurs de croissance. C'est justement en raison de cette capacité à financer l'économie que les assureurs sont qualifiés d'investisseurs institutionnels.
A l'évidence donc, les investissements des assureurs jouent un rôle certain dans l'économie nationale ", a expliqué le ministre des Finances.
En termes de développement, soutient-il, cette relation entre l'assurance et l'économie constitue un cercle vertueux ; autant l'assurance contribue à la croissance de l'économie, autant le développement économique renforce la croissance de l'industrie d'assurance.
Mamadou Moustapha Ba est d'avis que la création de richesses occasionne l'émergence de nouvelles entreprises, ainsi que la création d'emplois, une situation qui va se refléter dans l'industrie des assurances par davantage de matière assurables et donc une plus grande capacité de mobilisation de l'épargne des agents économiques, concernant votre sous-secteur.
Selon lui, ce corollaire incontestable entre le développement de l'économie et la croissance de l'industrie des assurances mérite que nous réfléchissions un peu plus sur les différentes formes de soutien que les pouvoirs publics pourraient apporter. "Dans le contexte local, l'assurance sénégalaise s'est inscrite dans une bonne dynamique de croissance depuis 2014, année durant laquelle elle a atteint le seuil symbolique de 100 milliards de chiffre d'affaires, suivant en cela la trajectoire de l'économie sénégalaise avec les débuts de mise en œuvre du Plan Sénégal émergent ", a révélé M. Ba.