Congo-Kinshasa: C'est reparti

Fréquentable, la République démocratique du Congo, depuis un temps, l'est.

En témoigne les visites des Chefs d'Etat et personnalités de classe mondiale qui, brûlant d'envie de visiter le pays de Lumumba, ont défilé à Kinshasa depuis l'avènement de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, à la tête du pays. Sur la liste de ces hôtes, on peut citer le Roi des Belges, Philipe, venue avec sa tendre épouse la Reine Mathilde ; le Président turc Erdogan ; le Président zambien Hakainde Hichilema ; le Burundais Evariste Ndayishimiye ; Samia Suhulu de la Tanzanie, pour ne pas citer Denis Sassou Nguesso d'en face (Congo-Brazzaville) ; Faure Essozimna Gnassingbe du Togo et, tout récemment, le Pape François, Chef de l'Eglise universelle, venu fin janvier dernier, en messager de paix et de réconciliation.

Hier encore, la fièvre était montée avec la visite d'Etat du Bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, qui a effectué une brève visite de travail à Kinshasa et regagné son pays après avoir échangé avec son homologue Félix Tshisekedi. Une énième visite d'Etat, certes, mais pour quelle finalité ? Telle est, en tout cas, la plus grosse question qui mérite d'être soulevée puisque l'impression qui se dégage est telle qu'après chaque passage d'un Chef d'Etat, aucun suivi n'est assuré dans le sens de la mise en œuvre des accords, protocoles d'accord et consorts.

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Point n'est besoin de rappeler le projet de production des batteries pour véhicules électriques par la RDC et la Zambie, projet conclu après le passage de Hakainde Hichilema à Kinshasa. Entretemps, les problèmes s'accumulent au-delà des efforts en cours de réalisation. Les Professeurs des universités et instituts supérieurs publics ont relancé, hier toujours, leur mouvement de grève. Une grève sèche et généralisée sur l'ensemble du pays. Ils reprochent au Gouvernement de faire la sourde-oreille face à leurs revendications qui datent d'il y a plusieurs années.

Un Gouvernement plus clément et tendre vis-à-vis d'un boxeur professionnel, censé aménager son entourage, à qui l'on offre une somme colossale et vertigineuse de 100 mille dollars américains pour l'organisation d'un combat, du reste sans enjeu pour le pays. Voilà que les professeurs lèvent ainsi l'option de paralyser les activités académiques à dater de ce jeudi 16 février, et ce, jusqu'à nouvel ordre. Jusqu'où persisterait ce sempiternel défi ? C'est reparti.

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