Nul besoin pour le Groupe socialiste de se ranger dans quelque clan que ce soit
" L'absence du Groupe socialiste est compréhensible vu que nous avons suspendu toute coordination avec les autres groupes de l'opposition. Et cela ne date pas d'aujourd'hui, cette situation perdure depuis quatre mois. Notre initiative de rompre avec les autres composantes de l'opposition a été une réaction de protestation contre le PJD dont le SG n'a pas cessé d'insulter le nôtre. Et cette suspension de la coordination n'a pas changé grand-chose pour nous puisque nous continuons à exercer notre rôle comme en témoignent les modifications en relation avec la loi de Finances ou certains textes de loi ".
C'est ainsi que le député Abderrahim Chahid, président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a répondu aux interrogations concernant l'absence de l'USFP de la conférence de presse tenue mercredi dernier au Parlement par les partis de l'opposition (MP, PPS et PJD).
Responsabilité
Selon lui, l'opposition ne doit pas être rangée dans un seul camp. D'autant que le parti de la Rose considère que ce rôle doit être assumé en toute vigilance et en toute responsabilité. A ce propos, Abderrahim Chahid a exprimé sa fierté des performances du Groupe socialiste au sein de l'institution législative, en soulignant la présence équilibrée et efficace des parlementaires usfpéistes au niveau des sessions plénières, des commissions permanentes et des commissions d'information, ce qui a permis, précise-t-il, de présenter plus de 570 questions concernant divers secteurs gouvernementaux, notamment les dossiers sociaux prioritaires.
Entêtement
Toutefois, le député socialiste a regretté, dans une interview à un média de la place, que le gouvernement n'ait pas répondu positivement à ces initiatives de contrôle, puisque l'Exécutif a refusé de répondre à plus de 350 questions écrites soumises par le Groupe socialiste et n'a pas jugé utile de donner suite à la plupart des demandes de réunion des commissions parlementaires afin d'auditionner les membres du gouvernement.
Dans le même sens, il a affirmé que le gouvernement continue d'exercer ses fonctions au même rythme adopté depuis sa nomination et son investiture, "un rythme marqué par la lenteur et l'hésitation dans le traitement de nombreux problèmes actuels et urgents", tout en critiquant la modeste interaction du gouvernement avec les propositions de loi soumises par le Groupe socialiste, comme c'était le cas lors de la session précédente, marquée par l'acceptation d'une seule proposition de loi sur un bon nombre de propositions de loi soumises.
Volonté
Le président du Groupe socialiste a insisté, par ailleurs, sur la volonté de contribuer largement aux travaux de la Chambre des représentants, aux côtés de toutes les composantes de ladite Chambre, dans le but de protéger l'équilibre institutionnel et de renforcer le pluralisme politique dans notre pays, évoquant, à cet effet, son implication avec responsabilité et sérieux, dans les ateliers de révision de la réglementation interne de la Chambre afin d'améliorer le travail législatif et de consolider la position de l'institution parlementaire.
Contrôle
Il a également indiqué que le Groupe socialiste est soucieux quant à la question du contrôle législatif, en tentant de remédier aux lacunes, en renforçant les expériences parlementaires antérieures accumulées et en développant et élargissant les fonctions de contrôle.
A ce propos, il a rappelé le travail fait au niveau de la révision de la commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme, dont la présidence est constitutionnellement confiée à l'opposition parlementaire et rebaptisée Commission des droits de l'Homme, des libertés, de la justice et de la législation afin d'élargir ses compétences et ses fonctions législatives et de contrôle. " L'importance de cet amendement réside dans sa cohérence avec les orientations internationales visant à renforcer les rôles du Parlement dans le domaine des droits de l'Homme, et l'institutionnalisation des relations entre la Chambre des représentants et les institutions et organes constitutionnels concernés, conformément aux Principes de Belgrade comme principal document de référence international dans ce domaine ", a-t-il conclu.
Hassan Bentaleb