Congo-Kinshasa: 41 ans de l'UDPS - Augustin Kabuya appelle les militantes et militants du parti à travailler pour offrir un second mandat à Félix Tshisekedi

Créé le 15 février 1982, l'Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, vient de totaliser 41 ans d'existence sur la scène politique congolaise.

Pour commémorer cet anniversaire, Augustin Kabuya, secrétaire général et actuel gérant de ce parti présidentiel, a organisé, mercredi 15 février 2023, un grand festin à l'esplanade du siège social du parti, à Kinshasa, dans la commune de Limete. Un rendez-vous important auquel ont répondu plusieurs personnalités de marque, des ministres, honorables sénateurs et députés, des militantes et militants, mais aussi des cadres de cette formation politique.

Dans son discours, le numéro un de l'UDPS a insisté sur le rôle majeur que doit jouer l'UDPS, parti au pouvoir, à la veille des joutes électorales de décembre prochain. En effet, Augustin Kabuya a invité tout celui qui se reconnait de l'UDPS, de mettre toutes les batteries en marche, en vue d'offrir un second mandat au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avec une majorité écrasante au sein des Assemblées Nationale et Provinciales.

Par ailleurs, pour le secrétaire général du parti au pouvoir, l'UDPS se doit de féliciter le Président de la République, Chef de l'Etat, pour toutes les actions courageuses qu'il a menées et qu'il ne cesse mener "en vue de sortir notre pays du gouffre où il a été plongé pendant plus de 60 ans".

Bilan certainement Bon !

Le chef de l'exécutif de l'UDPS note un bilan "certainement Bon" pour le premier mandat de Félix Tshisekedi. Plusieurs réalisations montrent que le Président de la République ne tape pas aux antipodes, parmi les efforts consentis par le Chef de l'Etat depuis son arrivée à la tête du pays et dont les fruits sont visibles par tous, Augustin Kabuya note la paix sociale, les efforts pour la paix sur le plan sécuritaire, la sérénité et la concorde nationale. Ce, à l'instar de multiples autres actions menées dans bien de secteurs : (économie, diplomatie, éducation, genre, jeunesse,... ) et dont la dernière est, dit le SG, le programme de développement local de 145 territoire.

Historique

En décembre 1980, 13 parlementaires du parti unique, le Mouvement populaire de la Révolution, publient une lettre ouverte adressée au président Mobutu.Cette lettre est, depuis le coup d'État militaire du 24 novembre 1965 par lequel le régime Mobutu s'est installé au pouvoir, la toute première contestation non-violente du système politique du Maréchal Mobutu. La Lettre se termine par dix propositions invitant Mobutu à démocratiser le système politique conformément au Manifeste de la Nsele, document fondateur du MPR qui, dans sa conception, faisait du MPR un parti politique démocratique à côté d'un deuxième parti politique dont la création était prévue à l'article 4 de la Constitution du 24 juin 1967.

Les 13 parlementaires sont rapidement arrêtés et amnistiés par Mobutu peu après. Toutefois, Mobutu décide de leur exil dans leurs provinces respectives et de la déchéance de leur mandat de commissaire du peuple.À leur retour à Kinshasa en 1981, les signataires sont rejoints par d'autres Zaïrois et l'UDPS est fondée le 15 février 1982, en vertu de la constitution de 1967. En mars 1982, les principaux membres du nouveau parti sont arrêtés et condamnés à 15 ans de prison.

Après la Conférence nationale souveraine de 1991, Étienne Tshisekedi est nommé premier ministre.

L'UDPS, ayant choisi de boycotter en 2006, les élections présidentielle et législatives, est de 2006 à 2011 écartée de l'ensemble des institutions congolaises, tant au niveau provincial que national. L'UDPS organise son premier congrès ordinaire du 10 au 14 décembre 2010 lors duquel Étienne Tshisekedi est élu président. Le congrès modifier les statuts du parti, procède à la création de la Ligue des Jeunes et de la Ligue des Femmes et met fin aux anciennes structures du parti tel que le Collège des Fondateurs.

En septembre 2016, le siège du parti à Kinshasa est victime d'un incendie criminel, faisant cinq morts. Les incendiaires auraient avoué être membre d'un groupe militaire proche du président de la République Joseph Kabila.

Après la mort d'Étienne Tshisekedi en février 2017, le Parti est dirigé par son secrétaire général Jean-Marc Kabund faisant intérim du président du parti décédé. Le Rassemblement de l'opposition, une organisation qui regroupe plusieurs partis de l'opposition se restructure et est dirigée par deux personnes, Félix Tshisekedi, fils d'Étienne Tshisekedi et Pierre Lumbi devenant respectivement président et président du conseil des sages. Bruno Tshibala se désolidarise du Rassemblement pour se rallier à Joseph Olenghankoy. Il est exclu par l'UDPS quelques semaines après. Cependant, il crée une autre aile du Rassemblement. En avril, il est nommé Premier ministre d'ouverture par Joseph Kabila, ce qui fait perdurer les divisions au sein de l'opposition.

Le parti se divise alors en quatre factions : UDPS/Tshisekedi, UDPS/Le Peuple, UDPS/Kibassa et UDPS/Tshibala. Cette dernière faction est dirigée par Tharcisse Loseke jusqu'en juillet 2018. Les 30 et 31 mars 2018, lors d'un congrès extraordinaire réuni à Kinshasa, Félix Tshisekedi est élu président de l'UDPS/Tshisekedi. Il est aussi choisi candidat du parti pour la prochaine élection présidentielle, prévue pour décembre 2018[11]. Élu pour un mandat présidentiel de 5 ans, Félix Tshisekedi nomme Jean-Marc Kabund comme président de l'UDPS/Tshisekedi. Augustin Kabuya devient secrétaire général par intérim.

Fin janvier 2022, Jean-Marc Kabund, qui se serait opposé à Félix Tshisekedi, est radié de l'UDPS et perd son poste de président par intérim du parti. Un directoire assure collégialement la présidence.

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