L'esplanade de la devanture du siège de l'UDPS, sur 11ème rue Limete, a servi de cadre à la célébration du 41ème anniversaire de ce parti politique ce mercredi 15 Février 2023. Membres, militants, cadres, sympathisants, bref, tous les " combattants ", comme ils aiment bien se faire appeler, avec insignes du parti estampillés UDPS, ont afflué le lieu en grand nombre pour célébrer avec faste, la 41ème bougie de cette formation politique chère à Etienne Tshisekedi d'heureuse mémoire, qui aura joué un rôle avant-gardiste dans l'opposition bien avant d'accéder à la magistrature suprême en 2019.
Décor planté, tout a commencé par l'hymne de l'UDPS, chanté à l'unisson par tous avec ardeur.
Il s'en est suivi quelques mots des présidents sectionnaires et autres figures de proue qui ont rappelé les idéaux fondamentaux du parti, fustigeant par la même occasion l'agression Rwandaise dans la partie Est de la RDC.
C'est sous le coup de 16H de Kinshasa qu'Augustin Kabuya, Secrétaire Général du parti, de tout blanc vêtu, est accueilli avec ovations sur le lieu.
Dans son message, Augustin Kabuya est revenu sur la lettre de 52 pages adressée au Maréchal Mobutu, alors Président de la République, écrite par les 13 parlementaires de l'UDPS. Ces derniers, rappelle-t-il, demeurent artisans de la création de l'UDPS, dans le sens qu'ils ont bravé la peur pour exiger l'instauration du multipartisme au pays, dénonçant ainsi les velléités dictatoriales de Mobutu qui n'en voulait pas.
Augustin Kabuya qui reste confiant quant à la réélection de Félix Tshisekedi aux prochaines élections a justifié ses assurances en énumérant quelques-unes de réformes menées par l'UDPS depuis sa prise de pouvoir entre autres : le projet 145 territoires, la gratuité de l'enseignement, la construction des infrastructures et les efforts consentis par le pouvoir pour rétablir la sécurité dans la partie Est du Pays, nonobstant quelques zones résiduelles où se recroquevillent les forces négatives.
Pour Joseph Paluku Kasolene, doyen de la fédération urbaine de Butembo, cette célébration rappelle le couronnement du combat de la démocratie mené par l'UDPS.
"Pour moi cette date représente un fait historique important. L'UDPS était d'abord un parti de l'opposition de ce qu'on appelait à l'époque l'opposition farouche au régime qui était en place à l'époque à savoir ;le régime du maréchal Mobutu et aujourd'hui le parti est au pouvoir , il dirige le pays à travers son combattant le plus illustre actuellement , Félix Antoine Tshisekedi dit Fatshi Béton. Pour nous, c'est une grande date. Nous qui étions dans l'opposition, aujourd'hui nous dirigeons le pays. Ça me rappelle beaucoup de choses, les difficultés que nous avons vécues dans l'opposition et aujourd'hui nous faisons l'expérience du pouvoir, nous en sommes à la cinquième année, c'est un grand évènement. Je suis heureux de participer à cet évènement ici au niveau de la capitale et dans le parage de la permanence d'où partaient les mots d'ordre qui ont dirigé notre parti ", a-t-il indiqué exclusivement au quotidien La Prospérité.
Et d'ajouter : "Si nous avons un message à adresser aux combattants, cadres et sympathisants du parti, c'est de continuer à tenir bon afin que d'ici les échéances électorales prochaines, qu'il soit accordé une majorité parlementaire au président de la République que nous devons reconduire aux élections et nous sommes confiants, nous sommes optimistes qu'il gagnera ces élections. Maintenant, le grand enjeu c'est de lui apporter une majorité suffisante pour diriger selon les ambitions du parti depuis sa date de création jusqu'à ce jour ".
La fête et la musique étant deux amies rarement dissociables, quelques artistes musiciens dont héritier Watanabe et Didier Lacoste, tous deux transfuges de Wenge Musica Maison Mère de Werrason, ont agrémenté cette cérémonie des retrouvailles entre cadres, membres et militants fidèles aux valeurs démocratiques prônées par le sphinx de Limete, Etienne Tshisekedi, qui de l'au-delà où il se trouve savoure le fruit du combat qu'il a mené.
37 d'opposition, 4 ans de pouvoir, l'UDPS demeure, selon plusieurs chroniqueurs politiques, le symbole de la démocratie en RDC.