A la place du président du parti Pastef, Ousmane Sonko empêché de rejoindre le siège de son parti par des gaz lacrymogènes des forces de l'ordre et qui est finalement retourné chez lui, ce sont ses partisans qui ont animé le point de presse.
Selon eux, il n'est plus question de laisser le régime en place " liquider " pour un agenda politique leur mentor. Ils sont appelés tous les Sénégalais épris de justice à faire face. Les partisans du leader du parti Pastef sont plus que jamais déterminés à en découdre avec le régime en place. Face à la presse hier, jeudi 16 février, après le renvoi du procès pour diffamation d'Ousmane Sonko au 16 mars prochain, ils ont fait savoir qu'il n'est pas question de laisser le régime en place dérouler son plan qui n'est rien d'autre que la " liquidation " de leur leader et candidat déclaré à la présidentielle de 2024. " On a constaté qu'ils se rapprochent de jour en jour du kidnapping ultime et aujourd'hui, ils ont goûté. Ils ont dit, on va casser sa voiture et l'amener, une attitude de service d'ordre digne de braquage, digne de ce qui se passe au Paraguay. Il faut que ça cesse. Il faut qu'on prenne aujourd'hui toutes nos responsabilités. Nous ne l'accepterons plus. On a atteint le plafond de verre ", a déclaré le vice-président du parti Pastef, Birame Soulèye Diop, sur un ton très dur.
Selon les membres de Pastef, rien ne peut empêcher Ousmane Sonko de participer à la présidentielle de 2024. " Je n'écouterais pas ceux qui disent restez chez vous. Si tout le monde reste chez lui, on est en train d'élire un roi, un tyran qui n'a de limites que la réalité de l'opposition qu'on lui oppose, qui ne connait ni les institutions ni la séparation du pouvoir. Il n'a que sa propre volonté et son organisation pour détruire tout ce qui s'oppose à la justice. Il veut être candidat et ne veut personne comme candidat. Du moins, la seule personne qu'il ne veut pas avoir en face de lui, c'est Ousmane Sonko mais ce dernier fera face au candidat de l'APR qui ne sera pas Macky Sall ", a averti le député et non moins président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi.
Revenant sur le procès pour diffamation de leur leader, les partisans du maire de Ziguinchor tirent sur une justice " partisane ". " Ce qui s'est passé aujourd'hui au niveau du tribunal est plus qu'alarmant et à tout point de vue. On a appris à l'intérieur du tribunal que dans ce processus, il y avait des documents utiles à assurer la défense de Sonko. Des éléments qu'on a cachés pendant toute cette période-ci et qu'on a voulu remettre à la défense aujourd'hui pour lui accorder juste une demi-heure et leur dire pendant que le destin d'une organisation politique comme Pastef est en train d'être engagé, pendant que l'avenir politique d'un politique était engagé, nous tribunal, procureurs, on est en train de dire que vous n'avez que 30 minutes pour assurer la défense. Et on dit qu'on nous garantit les conditions d'un procès juste et équitable dans ce que l'on appelle la distribution équitable dans la justice.
Voilà le cinéma auquel nous avons assisté ce matin ", a souligné Birame Soulèye Diop. A l'en croire, les avocats en avaient déjà informé le procureur. C'est pourquoi, dira-t-il, " il est regrettable pour tout ce qu'on dit de la justice, qu'on constate qu'il devient un acteur politique partisan, qui assume la défense d'un calendrier uniquement politique ". Cependant, les partisans d'Ousmane Sonko sont d'avis que les Sénégalais ont déjà décidé d'élire le prochain Président de la République du Sénégal qui n'est autre que leur leader.