La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a lancé, le 16 février, les opérations d'enrôlement des électeurs dans l'aire opérationnelle 3 comprenant quelques territoires de l'est de la République démocratique du Congo.
Au total, sept provinces sont concernées par les opérations d'enrôlement des électeurs, en l'occurrence le Bas-Uele, le Haut-Uele, l'Ituri, le Maniema, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et la Tshopo. Cependant, leur matérialisation bute sur un certain nombre des contraintes liées au contexte sécuritaire préoccupant qui prévaut dans l'ex- Kivu sur fond d'affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le M23 soutenu par le Rwanda. Des territoires congolais sont présentement sous occupation de la rébellion du M23, rendant quasi impossible le déroulement des opérations électorales.
Face à cette situation, la Céni s'est résolue de ne pas effectuer l'enrôlement des électeurs dans ces territoires sous occupation des rebelles du M23. En effet, le territoire de Rutshuru ainsi qu'une partie de Masisi et Nyiragongo, dans le Sud-Kivu, sont occupé. Les rebelles ont conquis ces zones après des semaines de combats avec l'armée congolaise. Si dans le Nord- Kivu le problème ne se pose pas, tel n'est pas le cas pour le Sud-Kivu où les territoires sous occupation du M23 ne seront pas pris en compte.
Toutefois, a tenu à préciser le rapporteur adjoint de la Céni, les déplacés de guerre qui se comptent par centaines des milliers autour de Goma seront tous enrôlés dans les jours à venir. Sur place, indique-t-on, quelques dispositifs sont visibles et le déploiement des kits et autres matériels électoraux se poursuit. À noter que cette opération d'enrôlement concerne les Congolais qui s'étaient enrôlés en 2016 et 2017 ainsi que les nouveaux majeurs. L'opération est gratuite au niveau du centre d'enrôlement et d'inscription, n'a cessé de marteler le responsable de la Céni.