Au Mali, le Conseil national de transition (CNT), organe législatif de la transition, se penche depuis ce 17 février sur la révision de la loi électorale. Le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, a convoqué cette session extraordinaire la veille seulement, par décret. Elle débute ce vendredi matin et durera au moins plusieurs jours.
La modification de la loi électorale, mais aussi les projets de loi sur la création de nouvelles circonscriptions ou encore sur la réorganisation administrative du territoire : la session extraordinaire voulue par la présidence est aussi imprévue que chargée.
S'agit-il de répondre à ceux qui s'inquiètent des retards pris dans l'organisation des scrutins à venir ?
Le référendum sur la nouvelle Constitution est officiellement programmé le mois prochain, la future présidentielle dans tout juste un an, en février 2024, et entre les deux des élections législatives et territoriales sont annoncées, selon le calendrier par les autorités de transition.
Mais il y a trois jours, le président de la Cour constitutionnelle malienne déclarait : " Si des élections devaient se tenir demain ou dans quelques mois, nous ne sommes pas prêts. "
Des propos qui ne constituent en aucun cas une annonce officielle. Ce ne sont pas les prérogatives de cette Cour, qui n'est pas impliquée dans l'organisation des scrutins dont elle valide les résultats, mais qui ont suscité énormément de réactions.
Il faut dire que d'autres responsables avaient, avant lui, fait des déclarations semblant indiquer un inéluctable report des échéances électorales.
En convoquant cette session extraordinaire du Conseil national de transition (CNT), le président de transition, le colonel Assimi Goïta, semble imprimer une accélération de la cadence.
Les présidents des différentes commissions du CNT ont donné ce matin leur avis sur le fond des différents projets de loi. Les délibérations et les votes en plénière auront lieu, au mieux, la semaine prochaine.