Une accalmie relative s' est observée dans la matinée de ce vendredi à Kitshanga et ses environs à plus de 80 kilomètres au sud-ouest de la ville de Goma (territoire de Masis) au Nord-Kivu, après de violents combats la veille.
Des affrontements ayant opposé toute la journée de jeudi 16 février, les FARDC aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Lors de ces accrochages de jeudi, l'armée avait réussi à déloger le M23 de Kitobo à 3 kilomètres de Kitshanga, à l'ouest de la base des casques bleus de la MONUSCO, avant la reprise de cette position par le M23, quelques heures après, rapportent des sources sur place.
Certains rebelles s'étaient déjà mués dans la population déplacée avant qu'ils ne reçoivent du renfort.
Les rebelles du M23 qui ont reçu des renforts en troupes ainsi qu'en armement, sont pour l'instant, retranchés dans la cité de Kitshanga et autour de la base de la MONUSCO, confirment les mêmes sources.
Pour l'instant, les FARDC sont à 3 kilomètres de la cité dans la ferme Rujugiro, précisent ces sources dans la région.
Les rebelles, soutenus par l'armée rwandaise, tiennent encore leur position de Rusinga, coté Ndondo, à 2 kilomètres de la cité.
Mais, la situation reste tendue et imprévisible dans cette région où l'armée tient coute que coute à déloger les rebelles de Kitshanga, ajoutent d'autres sources.
Le bilan des combats de jeudi fait état de trois blessés par balle perdues dont une fillette de 8 ans, parmi les déplacés qui ont trouvé refuge tout prêt de la base des casques bleus, affirment les témoignages sur place.
Dans un communiqué publié dans la soirée de jeudi, l'armée congolaise a " informé l'opinion nationale et internationale que le M23\RDF ont fait traverser de l'est à l'ouest vers la frontière de Kasizi plus de 356 militaires rwandais ".
Ces derniers sont passés par Kibumba et Muaru en passant par le parc des Virunga avec objectif de renforcer le front de Kitshanga, selon l'armee.
Dans ce communiqué, l'armée a demandé entre autres à l'EAC et le mécanisme de vérification ad hoc de constater urgemment ces multiples violations du cessez le feu par le M23.