Cameroun: L'avocat d'Amougou Belinga lâche ses quatre vérités

17 Février 2023

Ce vendredi, 17 février 2023, les avocats de Jean Pierre Amougou Belinga ainsi que des personnes suspectées avec lui dans le cadre de l'assassinat du journaliste camerounais Martinez Zogo, étaient face à la presse. Le sixième étage de l'immeuble Ekang de l'homme d'affaires, PDG du Groupe L'Anecdote, a servi de cadre à cette rencontre.

Une trentaine de minutes ont été nécessaires pour cette rencontre conduite par Me Charles Tchoungang.

Point par point, le chef de fil des avocats de Jean Pierre Amougou Belinga et cie, a décliné le déroulement de l'enquête préliminaire, depuis l'arrestation de ses clients. L'ancien bâtonnier s'est toutefois gardé de dévoiler les secrets de la procédure judiciaire en cours.

Me Charles Tchoungang a indiqué que les arrestations et les perquisitions ne se sont pas déroulées dans les règles prescrites par la loi, et que la nature de cette enquête ne revêt pas un caractère flagrant.

Sur les différents stand-up effectués par le journaliste Guy Zogo d'Equinoxe Tv, Me Charles Tchoungang a fait savoir que le reporter de la chaîne bleue a menti sur les aveux imputés à l'ancien commandant de la présidentielle, le colonel retraité Raymond Etoundi Nsoé. " Je veux ici démentir avec la dernière réserve, le direct fait par Monsieur Zogo d'Equinoxe où il affirme que le colonel Nsoe aurait négocié la sécurité de sa famille et qu'en contrepartie, il aurait des déclarations enfonçant, confirmant en tous points, les déclarations du colonel Danwe. Je voudrais le démentir parce que nous sommes également ses avocats [...] C'est inadmissible. C'est inacceptable. Je le dis ici avec autant de vigueur que ce sont mes amis. Zogo que je connais, pouvait m'appeler au téléphone pour me dire, tu confirmes ou tu informes", a fait savoir Me Charles Tchoungang.

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Me Charles Tchoungang a également affirmé que beaucoup de chose qui sont racontées dans les médias sur l'affaire ne sont pas vraies.

" Si vous saviez ce que nous savons dans ce dossier. 90% de ce est écrit ou publié dans les médias ne sont pas fondés ", a-t-il déclaré.

Sur les aveux à charge du lieutenant-colonel Justin Danwé, directeur des Opérations spéciales de la Direction générale de la recherche extérieure ( DGRE).

Me Charles Tchoungang a relevé le caractère " instable et contradictoire" de ses déclarations, depuis même l'ouverture de l'enquête préliminaire gendarmerie- police.

S'agissant des arrestations jugées arbitraires de plusieurs suspects, Me Charles Tchoungang a indiqué que six personnes ont été élargies par le juge des libertés du tribunal de grande instance du Mfoundi( Yaoundé), au terme d'un procès en Habeas corpus. Et de faire savoir plus loin, que l'enquête et les interrogatoires se poursuivent sereinement, selon les recommandations du commissaire du gouvernement ( procureur) du tribunal militaire de Yaoundé.

L'avocat a cependant décrié le fait que le Service Central d'Enquetes et de Recherches Judiciaires du secrétariat d'État à la gendarmerie, ait eu l'intention d'ouvrir "une autre enquête dans l'enquête".

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