Selon un rapport de la Banque mondiale, la COVID-19 a provoqué un effondrement massif du capital humain avec des effets potentiellement dévastateurs, sur le développement de millions d'enfants et de jeunes, dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Dans certains pays, les pertes d'apprentissage dues à la pandémie chez les enfants d'âge préscolaire, par rapport aux cohortes antérieures, s'élèvent à plus de 34 % en ce qui concerne le développement du langage et plus de 29 % en mathématiques. Dans de nombreux pays, même après la réouverture des écoles, les taux d'inscriptions préscolaires ne s'étaient pas rétablis fin 2021, avec un écart pouvant aller jusqu'à plus de dix points de pourcentage dans plusieurs d'entre eux. Par ailleurs, les enfants ont aussi subi les effets d'une plus grande insécurité alimentaire pendant la crise sanitaire, souligne le rapport.
Selon la même source, la pandémie a affecté le développement cognitif des enfants et pèsera sur le revenu des jeunes tout au long de leur vie, compromettant ainsi le bien-être de générations entières et la croissance des économies.
La pandémie a aussi porté un sérieux coup à l'emploi des jeunes. Quarante millions de personnes qui auraient eu un emploi sans la crise de la COVID-19 ne travaillaient pas à la fin de 2021, ce qui a aggravé le chômage chez les jeunes. Ainsi, les revenus des jeunes se sont contractés de 15 % en 2020 et de 12 % en 2021, et les nouveaux entrants sur le marché de l'emploi, moins instruits, auront des revenus inférieurs de 13 % au cours de leur première décennie de vie active. Les données concernant le Brésil, l'Éthiopie, le Mexique, le Pakistan, l'Afrique du Sud et le Viet Nam ont montré que 25 % de l'ensemble des jeunes n'étaient ni dans le système éducatif, ni dans l'emploi, ni en formation en 2021, relève le rapport.