L'économie ivoirienne fait partie des cinq économies africaines les plus performantes de la période pré-Covid-19 qui devraient connaître une croissance de plus de 5,5% en moyenne sur la période 2023-2024 et retrouver leur place parmi les dix économies les plus dynamiques du monde. C'est l'avis du Rapport 2023 de la Banque africaine de Développement sur les performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique.
Selon le classement, les pays concernés sont le Rwanda (7,9 %), la Côte d'Ivoire (7,1 %), le Bénin (6,4 %), l'Éthiopie (6,0 %) et la Tanzanie (5,6 %). Présenté le jeudi 19 janvier devant la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, ce rapport semestriel ajoute que d'autres pays africains devraient connaître une croissance supérieure à 5,5 sur la même période. Il s'agit de la République démocratique du Congo (6,8 %), de la Gambie (6,4 %), de la Libye (12,9 %), du Mozambique (6,5 %), du Niger (9,6 %), du Sénégal (9,4 %) et du Togo (6,3 %).
Dans l'ensemble, précise le rapport, la croissance économique de l'Afrique dépassera les prévisions mondiales avec un produit intérieur brut (PIB) réel d'environ 4 % en moyenne en 2023 et 2024. La ministre Nialé Kaba s'est félicité de la publication de ce rapport en ce début d'année, qui, pour elle constitue une opportunité pour l'Afrique et ses partenaires mondiaux.
" Nous avons besoin de ces mises à jour régulières pour évaluer les performances et les perspectives macroéconomiques de nos pays. Ces informations fiables faciliteront la prise de décision et la gestion des risques pour les investisseurs potentiels en Afrique ", a déclaré Niale Kaba.
Pour sa part, le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina a indiqué que la publication de ce nouveau rapport intervient à un moment où les économies africaines, confrontées à d'importants vents contraires, démontrent leur résilience. " Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d'approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines ", a-t-il dit.
Selon le rapport, du fait des chocs liés au Covid-19 et à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021. Malgré ce ralentissement économique, 53 des 54 pays d'Afrique ont affiché une croissance positive, a indiqué le rapport.