Tunis — Le président de la Commission de Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé, samedi, les pays africains à accélérer l'opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour faire face à la montée du protectionnisme commercial à l'échelle internationale.
" La montée du protectionnisme commercial nous contraint à accélérer avec davantage de force et de détermination notre projet d'intégration économique, par l'opérationnalisation de la ZLECAf ", a-t-il déclaré dans un discours prononcé à l'ouverture de la 36ème Assemblée ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de l'UA, tenue dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba.
" Les infrastructures, l'énergie et la digitalisation sont les piliers indispensables à la mise en œuvre de la ZLECAf, dont l'accélération a été retenue comme thème de l'année ", a-t-il souligné.
S'adressant au participants à l'Assemblée ordinaire de l'UA, Mahamat a ajouté : " Cette opérationnalisation gagnerait à ce que le leadership africain que vous êtes, lui donne l'impulsion décisive tant attendue, ne serait- ce qu'en rendant possible la libre circulation des personnes et des biens ".
" Nos efforts de positionnement international doivent s'intensifier en faveur d'un multilatéralisme revivifié, propice à une présence dans les espaces où se prennent les décisions mondiales stratégiques ", a-t-il conclu.
Les échanges dans le cadre de la ZLECAf ont débuté le 1er janvier 2021, rappelle-t-on.
Projet phare de l'UA, la ZLECAf a pour objectif de créer un marché unique pour la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes, sans aucun droit de douane et sans autres restrictions aux frontières.
Cette Zone pourrait, si elle est " pleinement mise en œuvre ", accroître le revenu régional de 7 pour cent (soit 450 milliards de dollars), accélérer l'augmentation de la rémunération des femmes et sortir 30 millions de personnes de l'extrême pauvreté, d'ici 2035, d'après la Banque mondiale (BM).