Comparativement à la gestion budgétaire de 2021, les finances publiques de 2022 ont été relativement mieux tenues. Ainsi, les ressources globales provisoires (hors dons en capital) sont évaluées à 3214,1 milliards de FCFA, soit 12,2% d'augmentation, comparativement à la gestion 2021, renseigne la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
A fin décembre 2022, les finances publiques, constituées de recettes budgétaires chiffrées à 3190,6 milliards de FCFA et de dons budgétaires estimés à 23,4 milliards de FCFA, ont enregistré une augmentation de 12,2% par rapport à l'exercice 2021. Cette gestion s'est caractérisée par "une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une exécution importante des dépenses", nous apprend la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).
Ainsi, selon le point mensuel de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), cette bonne tenue des ressources est attribuable aux recettes budgétaires qui ont enregistré une hausse de "341,9 milliards (+12,0%), sous l'impulsion des recettes fiscales qui ont crû de 17,1%", souligne le document de la Dpee.
Pour ces dernières (recettes budgétaires), estimées à 3036,8 milliards de FCFA, la progression reflète la bonne tenue des recouvrements des impôts directs, des taxes sur les biens et services intérieurs, des droits mobilisés au cordon douanier et du Fonds de sécurisation des importations de produits pétroliers (Fsipp) qui ont augmenté, respectivement, "de 217,1 milliards, 149,8 milliards, 86,8 milliards et 8,5 milliards pour se situer à 1019,7 milliards, 782,7 milliards, 1052,3 milliards et 88,4 milliards", détaille la source.
Cependant, cette tendance favorable a été atténuée par le maintien de la suspension de la taxe à l'exportation d'arachide, qui avait "rapporté 6,3 milliards l'année antérieure, la baisse sur les droits d'enregistrements de 15,0 milliards (-18,3%) et le repli des recettes non fiscales de 99,7 milliards (-39,3%)", explique la même source.
La baisse de celles-ci est largement imputable au repli des dividendes de 73,7 milliards de FCFA à fin décembre 2022. Et ce, en liaison avec leur niveau élevé en 2021 qui a été impulsé par les régularisations au niveau des entreprises du secteur énergétique. Par ailleurs, les dépenses publiques (hors dépenses d'investissement financées sur ressources extérieures) ont été exécutées à hauteur de 4239,0 milliards FCFA ; soit une hausse de 27,9% par rapport à 2021.
L'Agence nationale de statistique et de la démographie (Ansd) d'expliquer cette progression par l'augmentation soutenue des dépenses d'investissement financées sur ressources intérieures, des dépenses de "transferts et subventions" et de la masse salariale. Il en ressort qu'au terme de l'année 2022, les dépenses en capital financées sur ressources intérieures ont progressé de "246,9 milliards (+31,8%), pour se situer à 1023,4 milliards".