Il y a quatre mois, Muzzammil Shaikmamode, 28 ans, avait signifié à ses proches qu'il désirait un appareil de musculation. Croyant que c'était une bonne chose pour que le jeune homme garde la forme, ils n'ont pas refusé et ils lui ont offert des haltères. Ils ignoraient que cet appareil allait causer la mort de leur fils bien-aimé.
Six jours après le drame, qui a bouleversé leur vie, les Shaikmamode de Ducain Road à Bonne Veine, Quartier Militaire, sont toujours dans l'incompréhension. Le drame s'est produit dans un laps de temps si court qu'ils s'interrogent. Mille questions leur trottent en tête. Dimanche dernier, alors que sa mère se trouvait sur son lieu de travail à l'hôpital de Flacq, Muzzammil et son père, Mansoon, ont bavardé un peu avant que le jeune homme ne regagne sa chambre.
Aux alentours de 15 heures, il a décidé de faire un peu de musculation. "Li vine get moi li dir moi li pu ale fer lexercise ek 4h li pu arrete. Vers 15 h 30, linn desan linn vine pren delo ek li dir moi li pu arrete meme la, li reste un peu mouvements pou fer", relate Mansoon. Vers 16 heures, ne voyant pas son fils descendre, il l'a appelé mais le téléphone du jeune homme sonnait et il ne décrochait pas. Le père est alors monté pour voir ce qui se passait et là, Mansoon a découvert que les haltères avaient écrasé le cou de son fils.
"Monn criyer li beta, beta, mo dir li beta kinn arrive, mo trouve li pa repone. Monn commence criyer. Sa ler la ti ena zis mo tousel.
Monn rod voisin, banla pa ti la. Enn voisine kinn vini inn tate so pouls, inn trouve li pa pe respire, mais so lekor ti encor so" pleure le vieil homme. "Aster rest zis moi ek so mama, linn kit moi coumsa mem linn aller", ajoute le père. Un médecin devait confirmer le décès du jeune homme avant que son corps ne soit transféré à l'hôpital Dr Bruno Cheong à Flacq. L'autopsie a attribué son décès à une asphyxie traumatique. Le jeune homme était en attente d'un travail. Après avoir terminé ses études universitaires, il a postulé pour plusieurs emplois mais n'avait pu trouver un qui lui plaisait. Il projetait de se marier une fois qu'il aurait obtenu un travail.