Les ministres des Affaires étrangères de trois pays ouest-africains, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, mènent une offensive diplomatique au siège de l'Union africaine (UA), à Addis-Abeba (Éthiopie), en marge du 36e sommet des chefs d'État et de gouvernement. Ils tentent d'obtenir le rétablissement de leurs pays au sein de l'UA et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Oues (Cédéao).
Le Mali, la Guinée Conakry et le Burkina Faso ont été suspendus par l'UA et la Cédéao suite aux coups d'État militaires. Les trois pays sont actuellement dirigés par des autorités de transition. Les ministres des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, du Burkina Faso, Olivia Rouamba et de la Guinée, Dr Morissanda Kouyaté, ont renouvelé l'engagement de leurs pays à favoriser le retour à l'ordre constitutionnel dans les délais convenus.
Depuis le 16 février, les diplomates ouest-africains ont multiplié les consultations de haut niveau avec les responsables de l'UA et ceux de la Cédéao. Ils ont échangé tour à tour avec le président de l'Union des Comores et président en exercice entrant de l'UA, Azali Assoumani; le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat; le commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'UA, l'ambassadeur Bankole Adeoye; et le président de la Commission de la Cédéao, Omar Alieu Touray.
Les chefs de la diplomatie du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso ont invité leurs interlocuteurs à avoir une lecture réaliste et pragmatique de la situation tout en sollicitant leur soutien au plaidoyer en cours pour la levée des sanctions prises à l'encontre des trois États au niveau de la Cédéao et de l'UA. Ils ont déploré la politique de deux poids, deux mesures dans le traitement au niveau des deux organisations continentales des dossiers de leurs pays par rapport à des situations similaires.