Dix présumés coupables du meurtre d'un enfant et du viol d'une employée de maison se trouvent en prison depuis jeudi. Un non-paiement de loyer constitue le mobile du crime.
À l'ombre. Dix personnes soupçonnées du meurtre de Alain Maherinjaka Rakotozafy et du viol d'une aide-ménagère ont été mises en détention préventive, jeudi, à la maison centrale d'Antanimora. Quatre seraient les auteurs principaux du crime odieux, à savoir un locataire chez les victimes, sa femme, son frère et son ami. Les autres sont des proches, leurs présumés complices. Ils vivent tous dans un même quartier.
L'enquête a rondement été menée par la deuxième section de la brigade criminelle (BC2). Dans un premier temps, les suspects auraient fait semblant de ne rien connaître sur le forfait. Cuisinés, ils ont fini par avouer. D'après eux, ils ont fouillé la maison pour tenter de trouver de l'argent. Ils voulaient surtout la mère d'Alain qui était dehors pour des actions sociales avec des autorités. Elle est en effet vice-présidente d'un parti politique soutenant le régime actuel.
Mobile
" Ils ont certainement cru qu'il y avait un pactole dans notre maison ", a expliqué Lantosoa Felaniaina Raharijaona, mère du défunt, pendant la levée du corps, le 11 février, devant la morgue de l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA).
" Le couple, nos locataires, sont des mauvais payeurs. Je leur ai réclamé les loyers de décembre, janvier et février car ils les paient en tranche de dix mille ou vingt-cinq mille ariary. Pourtant, ils m'ont répondu : faites ce que vous voulez. Nous n'avons rien à vous donner. Ils s'enorgueillissent de connaître quelqu'un [ndlr : qui les protègent] ", indique-t-elle. La police a confirmé le fait que le mobile du crime est né de cette histoire de non-paiement du loyer. Alain, un garçon de 10ans froidement été tué de coups de couteau à son domicile, à Andavamamba, le 10 février, vers 19h15. Les meurtriers se sont glissés sans bruit dans la maison. Ils ont coupé le courant, bâillonné et violé la domestique. À ce moment-là, la sœur de l'enfant est arrivée. Les scélérats l'ont agrippée par le cou et ont blessé sa main avec un poignard. Ils ont quitté les lieux quand elle a perdu connaissance, allongée près du corps sans vie de son petit frère.