Les syndicats de travailleurs malgaches continuent d'appeler à de meilleures conditions de travail et au respect des droits des employés. Samedi 18 février, la Solidarité Syndicale de Madagascar, plateforme composée de plus de 80 syndicats, a organisé un rassemblement au Théâtre de verdure d'Antsahamanitra, dans le centre d'Antananarivo, pour faire entendre à nouveau la voix des salariés, dans un contexte d'augmentation du coût de la vie.
Un salaire décent pour chaque employé : c'est l'une des principales revendications des leaders syndicaux, qui se sont succédé sur scène au Théâtre de verdure d'Antsahamanitra, samedi 18 février. Dans l'assistance, Fanja, machiniste dans une entreprise de textile, ne perçoit que 217 000 ariary, soit 48 euros, par mois. Une rémunération qui ne correspond pas au minimum de 250 000 ariary fixé par l'État :
" Mon salaire a diminué et ne me permet même pas de couvrir les dépenses de base pour le loyer, l'électricité, la nourriture, le transport et l'école des enfants. Quand je touche mon salaire, je dois rembourser mes emprunts, et comme cela ne suffit pas, je dois faire d'autres emprunts. "
Faire appliquer les textes aux employeurs, c'est aussi ce que demandent les syndicats, explique Barson Rakotomanga, secrétaire général du Randrana Sendikaly, qui représente des employés du secteur privé : " L'année dernière, le ministère a sorti un arrêté pour le salaire minimum d'embauche. Les employeurs ne l'ont pas respecté ! Le ministère du Travail regarde, tout simplement. Que le gouvernement prenne des décisions pour le respect des textes qu'ils ont sortis. "
Une révision des salaires réclamée aussi par les fonctionnaires. Jerisoa Ralibera est le secrétaire général de la Solidarité Syndicale de Madagascar : " À partir d'aujourd'hui, nous allons nous réunir encore et encore. Et enfin, si l'État n'accepte pas la revendication, peut-être que les travailleurs vont descendre dans la rue pour leurs droits. "
Une lettre listant 13 revendications avait été envoyée au gouvernement en décembre dernier. Une missive restée sans réponse, déplorent les syndicats.